Algérie

ILS RECLAMENT LEUR REINTEGRATION DANS L'IMMEDIAT Les gardiens de prison radiés en grève de la faim



Des agents de l'administration pénitentiaire radiés à partir de l'année 2000, sont venus, hier matin, des quatre coins du pays observer une grève de la faim devant la Maison de la presse Tahar Djaout, sise à la place du 1er-Mai, à Alger.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Ils se sont ainsi déplacés de Batna, Khenchela, Tizi Ouzou, Chlef, Aïn Defla, Maghnia, Mila… pour dénoncer «un licenciement massif et abusif et exiger leur réintégration dans l'immédiat ». A 10h du matin, ils étaient déjà là, banderoles et pancartes à la main. Leur porte-parole, Amar Zerar, laisse exploser sa colère : «Le problème est que nos dossiers ont été traités et tout le monde est censé savoir que la plupart d'entre nous ont été licenciés abusivement. Mais malheureusement, certains responsables ont préféré les garder dans leurs tiroirs…» Un comportement jugé inhumain par Amar Zerar, qui affirme que des dizaines de pères de famille exclus de leur travail n'ont pas de quoi nourrir leurs enfants. Mais pour ce cas désespéré, Amar Zerar semble avoir trouvé un remède désespéré : «J'ai pris l'initiative ce 29 février de remettre ma carte d'identité au président de l'Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, et lui demander de me délivrer mon acte de décès. Mes compagnons feront bientôt de même du moment que nous n'avons plus le droit de vivre dignement dans ce pays.» Amar Zerar, qui assure que pas moins de 588 ex-agents de l'administration pénitentiaire sont aujourd'hui dans le même cas et s'interrogent sur leur sort : «Sommes-nous des terroristes ou des vendeurs de drogue qui exigent la réintégration '» Enfin, Amar Zerar interpelle, dans un ultime espoir, le président de la République à intervenir, sans quoi, menace-t-il, «le 10 mai 2012, le jour des élections législatives, lorsque les Algériens iront voter, nous, nous viendrons tenir un rassemblement ici au niveau de la Maison de la presse pour montrer au monde entier ce que nos responsables ont fait de nous».


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