Les demandeurs de logements de la formule dite à points sont revenus, hier, à la charge. Des dizaines d'entre eux ont bloqué pendant la matinée l'accès à la daïra d'Oran, en fermant la route du port.A l'origine de cette contestation, le retard dans l'affichage des listes des bénéficiaires de ce programme de logements à points, a indiqué hier M. Riahi, représentant des familles. En effet, les contestataires réclament l'affichage des listes dans les plus brefs délais et rappellent les conditions déplorables dans lesquelles ils se trouvent. Des milliers de familles sont dans le désarroi et ne savent plus à quel saint se vouer, a ajouté notre interlocuteur, précisant que ces retards dans l'affichage des listes et l'attribution des logements ne font qu'accentuer leur mal être.
Hier, les protestataires ont fermé l'accès le long de cet axe routier très fréquenté par les automobilistes et ce n'est que vers 11h30 que ce tronçon a été rouvert à la circulation. Une délégation parmi les contestataires s'est dirigée vers la wilaya dans l'espoir de rencontrer le premier responsable. En effet, ce mouvement a été précédé de plusieurs actions observées tous les mardis devant le siège de la daïra d'Oran. Les mal-logés veulent se renseigner sur les délais fixés par les autorités locales pour ce qui est de l'élaboration de la liste des bénéficiaires et aussi la date d'attribution de ces logements. Ce manque d'information ne fait qu'accentuer la colère et l'inquiétude des demandeurs de logements qui, selon leur représentant M. Riahi, se sentent mis à l'écart de tout renseignement leur permettant de connaître la vérité sur leur situation. Lors de leur dernière action de protestation, les familles avaient été informées que le relogement était programmé pour le 1er novembre dernier, puis pour janvier, puis pour fin mars...
«Malheureusement jusqu'à présent nous n'avons toujours pas été fixés sur notre relogement», assure le même interlocuteur. Ce dernier a tenu toutefois à signaler que bon nombre de demandeurs n'ont toujours pas reçu la visite de la commission d'enquête. «Il s'agit de demandeurs qui ont reçu leur quittance mais dont les enquêtes n'ont toujours pas été effectuées. Nous avons adressé une requête à la wilaya pour que la commission de daïra se penche sur leurs cas», assure M. Riahi. Le collectif insiste sur plus de transparence de la part des autorités locales. Plus de 80.000 demandes de logements sociaux ont été recensées dans le cadre de cette formule. Pour évaluer la situation et connaître les vrais besoins pour une éventuelle prise en charge de ces demandeurs, une commission de wilaya avait été installée pour évaluer et étudier les dossiers. Les postulants ont été convoqués au fur et à mesure pour actualiser leurs dossiers.
Les services de la wilaya avaient également aménagés des bureaux spéciaux au niveau des secteurs urbains afin de permettre aux demandeurs de logements d'avoir toutes les informations sur leur dossier ou sur toute pièce manquante. D'autre part, les chefs de daïra ont été instruits de suivre de près les enquêtes ménages. Ce qui permettra d'avoir une banque de données précises et détaillées sur les demandeurs de logements. Selon des sources bien informées, on saura que les enquêtes ménages ont été ficelées pour les demandeurs de logements dont les dossiers ont été déposés entre 1974 et 2011. Concernant ceux déposés entre 2012 et 2014, ces derniers sont en cours d'étude.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com