Algérie

Ils réclament des informations officielles sur la date des épreuves et le seuil du programme


Ils réclament des informations officielles sur la date des épreuves et le seuil du programme
Quand la communication fait défaut et laisse place à la rumeur, l'angoisse l'emporte et la contestation devient l'unique solution. Les lycéens ignorent toutes les mesures prises par la tutelle pour réparer les dégâts de la grève des enseignants.La mobilisation des candidats au bac 2014 pour réclamer le seuil du programme ne s'essouffle pas. Les lycéens de la capitale se donnent le mot et passent leur soirée à se sensibiliser via les réseaux sociaux. Le manque d'informations dans leurs lycées les contraint à répondre aux appels à la protestation. L'annexe du MEN est investie depuis le début de la semaine par les candidats au bac. Ce qui semblait être, au départ, une contestation éphémère initiée par quelques élèves en classe terminale, a pris hier des proportions inquiétantes. La révolte s'est propagée à travers de nombreux lycées.Le nombre de manifestants investissant la rue augmente au fil des jours. Hier encore, des centaines de lycéens se sont donné rendez-vous à l'annexe du MEN pour manifester leur angoisse et interpeller les responsables du secteur sur leur devenir. Des processions de lycéens grossissaient les rangs des manifestants au fil des minutes et de l'arrivée du tramway. Empêchés de se rassembler devant le siège de tutelle, ils se sont rabattus sur le parking situé face au tribunal d'Alger. Ils seront repoussés un peu plus loin par les forces de l'ordre.Ces derniers étaient face à une dure et délicate mission. Craignant tout débordement et la présence d'intrus, ils ont tenté par tous les moyens de raisonner les lycéens et de les disperser. Mais rien n'y fait. "Nous ne partirons pas d'ici avant d'avoir eu gain de cause", répliquent-ils, scandant "donnez-nous el-ataba" (le seuil). Les policiers les laissent faire et n'interviennent que lorsque les lycéens tentent de forcer le cordon sécuritaire pour rallier l'annexe. Des lycéens seront interpellés à chaque tentative. Il faut dire que le pire a été évité car les manifestants faisaient abstraction totale du danger qui les guettait en se mettant sur la route et sur les rails du tramway. Des accidents ont été évités de justesse. La circulation automobile était bloquée.Tout comme les navettes du tramway. Les lycéens qui ont donné du fil à retordre aux policiers, allant jusqu'à lancer des pierres en leur direction, n'ont pu être maîtrisés qu'une fois "encerclés" à la place des Fusillés. Les policiers les obligeaient à prendre le tram, mais nombreux sont ceux qui n'ont pas obtempéré et scandaient toujours "donnez el-ataba et nous partirons !"Les lycéens, derniers informés des mesures de la tutelleLes lycéens venus d'Alger, de Kouba, de Aïn Naâdja, Bachdjerrah, Ruisseau... sont unanimes à dire qu'il n'est pas question de les pénaliser en raison d'un conflit qu'ils ont "subi" et pas provoqué. Ils refusent catégoriquement de sacrifier leurs vacances scolaires et leurs week-ends pour rattraper leurs cours. Ils réclament la limitation du seuil du programme incessamment et pas quelques jours avant le bac. "La tutelle n'a qu'à ouvrir les lycées après l'examen du bac pour que ceux qui veulent finir le programme aient une occasion sans être pénalisés à cause de la grève des enseignants", propose un groupe de lycéens. Il faut dire que face à l'absence totale d'informations officielles dans les lycées, les candidats ne tendent l'oreille qu'à la rumeur. "Nous ne savons pas ce qui se passe. Le ministre change de discours à chaque sortie. Aujourd'hui, nous exigeons des documents officiels et des réponses définitives", soutiennent les manifestants. Et de révéler qu'ils ont tenté de confiner leur colère et protestation dans leur lycée, mais les directeurs leur ont demandé de sortir. Au lieu de sensibiliser leurs élèves et vulgariser les décisions de la tutelle, des directeurs les orientent vers la rue. Il suffirait d'une bonne communication avec les candidats pour qu'ils reprennent confiance et regagnent leur lycée pour se préparer au jour j.M BNomAdresse email


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