Algérie

«Ils ramènent des voleurs, pas des ministres !»



«Ils ramènent des voleurs, pas des ministres !»
Le président de Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, tire à boulets rouges sur les hommes du Président !A Constantine, où il a animé, dans la matinée d'hier, un meeting au centre culturel Rachid Ksentini de la cité Daksi Abdesselem, l'orateur a fait le procès du pouvoir en place et a blâmé l'administration pour son parti pris avec le président-candidat. Il a également stigmatisé, dans un discours au vitriol, les ministres d'Etat, allusion faite à MM. Belkhadem et Ouyahia, ainsi qu'au président du Conseil constitutionnel, les accusant de «violer la Constitution» en faisant campagne pour M. Bouteflika. Et pour mieux caricaturer les entorses faites par le gouvernement à la Constitution, il a attesté avoir remis son dossier de candidature à «quelqu'un qui se trouve impliqué dans l'affaire Khalifa».Toujours critique envers le pouvoir, M. Rebaïne a accusé le gouvernement de «vendre le pays» aux investisseurs étrangers, évoquant à ce titre «les facilités accordées à Renault et l'exonération d'impôts dont elle bénéficiera pendant 10 ans». Indigné par le scandale des affaires Sonatrach 1 et 2, l'autoroute Est-Ouest et Khalifa, dans lesquelles sont impliquées plusieurs hommes de Bouteflika, M. Rebaïne a martelé, devant une salle pleine aux trois quarts : «Ils ramènent des voleurs pas des ministres !»Dans la foulée, il s'en est pris vertement à Amar Ghoul et a exprimé son étonnement au sujet de son maintien «alors que des responsables relevant de son département sont en prison?sauf lui. Il n'y a qu'en Algérie qu'on peut concevoir cela». Et d'ajouter, dépité : «Bladna, Bled laâdjeb.» Le verbe acerbe, l'orateur a avancé, par ailleurs, que M. Bouteflika n'aime pas la Cour des comptes qui ne joue pas son rôle actuellement, «parce qu'il a des comptes à lui rendre». Et quand il évoque la maladie du président-candidat, le président de Ahd 54 soutient sans ambages qu'«il est impossible de construire un avenir avec lui».Prenant à témoin l'assistance, M. Rebaïne a également dénoncé les pressions exercées sur les citoyens par les partisans de M. Bouteflika pour drainer les foules lors de leurs meetings, certifiant que cette élection est déjà entachée de fraude. Enfin, il est à souligner que M. Rebaïne a ouvert une parenthèse pour répondre à Tayeb Belaïz, s'inscrivant en faux quant à la régularité des conditions de déroulement du scrutin du 17 avril.




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