Ils protestent contre le retour du MCA à la Sonatrach Quelle mouche a donc piqué Hannachi et Serrar '

L'affaire
Réaction n Au moment où Medouar, ex-président de l'ASO Chlef et nouveau député à l'APN a applaudi la décision de réintégrer le MCA à Sonatrach, Serrar et Hannachi crient au scandale !
Mais quelle mouche a piqué les présidents de la JS Kabylie, Moh Chérif Hannachi, et de l'ES Sétif, Abdelhakim Serrar, pour se révolter contre la décision de Sonatrach de reprendre le MC Alger et d'étendre son aide, à travers nombre de ses filiales à d'autres clubs (CS Constantine, MC Oran et JS Saoura). Au lieu d'appeler à la généralisation de cette décision et d'inviter d'autres entreprises, qu'elles soient étatiques ou privées, à intégrer le football professionnel, les deux présidents crient au scandale ! Hannachi a même appelé au boycott du championnat si Sonatrach ne se retirait pas et les présidents de club, qui devraient se réunir demain autour de ce sujet, à restituer leur licence à la Ligue de football professionnel (LFP). Selon des sources concordantes, c'est Omar Ghrib qui serait derrière ce mouvement en menant la «cavalerie» des contestataires qui, à leur tour, ont soulevé le courroux des Mouloudéens. Que ce soit les supporters ou les membres de l'assemblée générale du CSA/MCA, tous sont unanimes à dénoncer cette campagne et veulent rappeler à Hannachi que l'Etat algérien est souverain et n'a pas à se faire dicter ses décisions par un président de club, fût-il M. Hannachi. Ce dernier a-t-il la mémoire courte ou oublie-t-il que l'Etat a réservé 360 millions d'euros pour la construction du futur stade de la JSK, et qu'il en fera autant pour l'ESS. Une Entente qui, durant plusieurs saisons, a eu les faveurs de son ex-wali, Bedoui Noureddine, qui a réussi à doter le club du plus colossal budget qu'aucun club algérien n'a pu obtenir. Serrar a-t-il oublié que lorsqu'il roulait avec 80 milliards de centimes par saison, le Mouloudia d'Alger était interdit même de subvention (d'un milliard de centimes) de la part de la wilaya d'Alger, à cause de la gestion abracadabrante de ses dirigeants ! Dans ces mêmes colonnes, nous nous interrogions, il y a seulement quelques jours, sur la réaction des autres clubs, tout en rappelant l'histoire étroite entre le MCA et la Sonatrach qui a duré de 1977 à 2001, alors que les entreprises nationales avaient «lâché» les autres clubs en 1989, avec le retrait de l'Etat de la gestion du sport. Que faut-il comprendre de la réaction de Serrar et de Hannachi, que ces deux clubs, et d'autres, réclament leur part du «gâteau» ' Il est plus légitime d''uvrer pour que l'Etat encourage et incite d'autres entreprises d'envergure à reprendre des parts dans les clubs et ramener plus d'aisance financière, voire une plus-value sur le plan managérial et de contrôle des deniers publics, au lieu de gesticuler et chahuter des décisions salutaires pour l'avenir d'un sport algérien aux abois et pris en otage par des médiocres, des incompétents et des mafieux. Si la préoccupation de Serrar et Hannachi peut être considérée comme légitime, et pas seulement pour ces deux clubs, la manière avec laquelle ils ont réagi est bien maladroite et négative à plusieurs égards. A ce jeu, même Ali Haddad et son groupe, l'ETRHB, vont abandonner l'USM Alger et exiger que l'Etat intervienne ! Soyons sérieux et objectifs, en quittant l'esprit clubard qui a toujours prévalu jusqu'ici et qui n'a rien apporté de concret ni de positif au football algérien dont les clubs sont à la traîne et n'ont plus gagné un titre continental depuis dix ans. N'est-ce pas '
A. Salah-Bey