ILS ONT PARTICIPE A UNE RENCONTRE NATIONALE A BOUMERDES

Plus de 450 jeunes fellahs venus de 35 wilayas du pays se sont réunis durant deux jours (16 et 17 mars) à Boumerdès, à l'initiative de la Chambre agricole de la localité, pour discuter des problèmes qui entravent leur mission productive.A l'issue de ce conclave, ils ont adopté un ensemble de recommandations. Les plus en vue concernent la prise en charge et l'encadrement du secteur, parasité, selon des voix que nous avons écoutées en aparté, par des rentiers, la formation et l'instauration d'un crédit foncier.«Les jeunes fellahs qui sont porteurs d'idées novatrices veulent un meilleur encadrement et veulent s'organiser en associations professionnelles mais surtout en coopératives de production. Ils veulent des structures qui prennent en charge leurs problèmes. C'est aussi pour eux un moyen permettant d'éloigner les gens qui vivent au crochet de ce secteur», nous dira un participant influent. D'ailleurs, cette idée de coopérative est ressortie dans les résolutions des trois ateliers institués par l'assemblée générale afin de recenser les doléances des participants et proposer des solutions. L'atelier numéro un s'est attelé sur la formation. En la matière, la demande est ambitieuse et dénote le souci des jeunes agriculteurs de s'investir dans le monde agricole mais avec une vision moderne. A ce propos, ils incluent le Web comme moyen de sensibilisation et de formation aux nouvelles technologies agricoles. Selon les termes de la résolution, ces formations sont un moyen d'augmenter les capacités techniques de production des fellahs. Ils appellent, par ailleurs, les organes chargés, de distribuer les aides et crédits aux jeunes fellahs ( Ansej, Cnac et Anem) d'inclure une courte formation dans la condition d'attribution des aides.Les participants insistent également sur l'introduction du crédit foncier. C'est une nouvelle formule de prêts qui seront consacrés à l'achat de terres agricoles. Si pour certains fellahs, c'est un moyen de prendre de l'ampleur, participant également au remembrement des terres agricoles, pour les petits fellahs qui débutent, notamment ceux versés dans l'élevage, ces nouvelles acquisitions sont vitales.C'est le cas pour Leila et Razika, éleveuses de bovins et d'ovins à Constantine et Skikda. Elles ont bénéficié respectivement de crédits Cnac et Ansej. Mais elles ne disposent pas de leurs propres étables ou enclos et pas plus de terres permettent à leurs cheptels de circuler. «Les terres qui seront acquises nous permettront de produire une partie de l'alimentation du bétail. L'Etat pourra nous faciliter l'acquisition d'un crédit aux conditions avantageuses pour acheter des terres.Dans le cas contraire, nous risquons de couler», affirmera Razika qui est technicienne supérieure en agriculture. Une chose est néanmoins sûre, les jeunes fellahs et fellahas qui ont rejoint Boumerdès pour parler de l'agriculture ne sont pas venus quémander une partie de la rente pétrolière ou l'effacement de leurs dettes, mais pour insister sur la réorganisation du secteur dans lequel ils se sont investis. De plus, ils veulent que l'on regarde d'en haut l'agriculture non pas comme l'une des béquilles du régime ou un simple réservoir de voix électorales mais comme un secteur professionnel chargé d'accomplir sa part d'efforts au profit de l'économie nationale. Une autre chose est sûre, ils ont de l'ambition et de l'enthousiasme. Seront-ils écoutés '