Algérie

Ils ont organisé hier leur 14e rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa



Ils ont organisé hier leur 14e rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa
Lassés des promesses sans lendemain, les gardes communaux affiliés à la Coordination de la wilaya de Béjaïa semblent décidés à réinvestir la rue et ne cachent pas leur volonté de radicaliser leur mouvement de protestation si les autorités compétentes persistent à négliger leurs droits, notamment la reconnaissance officielle de leurs combat et sacrifice pour la lutte antiterroriste.C'est dans cette optique, d'ailleurs, qu'ils ont organisé, hier matin, un rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa, auquel ont pris part quelque 200 gardes communaux qui rejettent leur redéploiement, prévu par le gouvernement, à travers les institutions publiques."Nous sommes là aujourd'hui pour dénoncer les pratiques illégales de notre délégué par intérim qui s'est permis de nous confisquer les primes de rendement et du panier. Nous réitérons notre décision de rejet de tout redéploiement provisoire de nos agents auxquels on veut imposer des postes d'emploi précaires dans des entreprises publiques. Nous demandons des postes budgétaires permanents, afin de nous assurer une protection sociale qui nous permettra d'éviter de devenir, encore une fois, des victimes de la législation du travail", nous a déclaré Rachid Boumraou, membre de la Coordination de la Garde communale de la wilaya de Béjaïa, lors du rassemblement d'hier.Développant un discours plus radical, le porte-parole de la même organisation syndicale (non agréée), Djamal Tahanout, s'en prendra ouvertement aux hautes autorités de l'Etat, les qualifiant de "dinosaures" qui affichent un mépris total envers les agents de la garde communale."Nous avons toujours rejeté et dénoncé haut et fort le fameux projet dit de la Réconciliation nationale. Pour nous, c'est une politique de la honte nationale. Celle-ci a permis aux fossoyeurs de la république de devenir de véritable nationalistes, voire des héros. Alors que nous, les vrais patriotes qui avons combattu le terrorisme islamiste durant la décennie noire, nous sommes retrouvés marginalisés et livrés à nous-mêmes", a-t-il lancé devant une foule compacte et solidaire. Et d'ajouter : "Nous voulons tout simplement un statut de dignité et une reconnaissance officielle de notre sacrifice, et non pas des intérêts matériels."L'orateur tient, en outre, à rappeler que "les sept lettres adressées par notre coordination nationale à l'actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sont restées sans suite à ce jour", avant de déplorer le fait que "le président Bouteflika n'a jamais évoqué le corps de la garde communale dans ses discours durant ses quinze années de règne".Pour M. Tahanout, la coordination nationale de la garde communale a aussi le droit de faire part de son choix politique et de se positionner en faveur d'un candidat à la prochaine élection présidentielle pour peu qu'il soit porteur d'un projet démocratique et social, tel que tracé par nos aînés dans la Charte de la Soummam."Bien que notre organisation demeure indépendante de toute chapelle partisane, elle se réserve le droit de soutenir un candidat du camp démocratique, c'est-à-dire hors des hommes du système et de la mouvance islamiste", a-t-il affirmé.Par ailleurs, l'orateur évoquera l'épineux dossier des ?uvres sociales de la garde communale de la wilaya de Béjaïa, dont la gestion se caractérise par l'opacité totale. Les membres de la coordination de Béjaïa pointent du doigt l'ancien délégué de la garde communale, l'ex-colonel Mohand Saïd Aïssat, relevé de ses fonctions par décret présidentiel en date du 27 mars 2013. Ils exigent, néanmoins, une enquête judiciaire approfondie, afin d'élucider cette affaire qui risque, selon eux, de révéler des scandales financiers des plus retentissants.Selon M. Tahanout, un collectif d'avocats chargé d'engager une procédure judiciaire a été constitué à cet effet.K. ONomAdresse email




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