Aubaine - Il ne faut pas longtemps à Johann van Beethoven pour détecter le don musical de son fils et réaliser le parti exceptionnel qu'il peut en tirer.
Ludwig van Beethoven naît à Bonn en Rhénanie le 16 ou 17 décembre 1770 dans une famille modeste qui perpétue une tradition musicale depuis au moins deux générations. Son grand-père paternel, Ludwig van Beethoven l'ancien (1712-1773), descendait d'une famille flamande roturière originaire de Malines (la particule «van» n'a pas de valeur nobiliaire). Homme respecté et bon musicien, il s'était installé à Bonn en 1732 et était devenu maître de chapelle du Prince-Electeur de Cologne, Clément Auguste de Bavière. Son père, Johann van Beethoven (1740-1792), est musicien et ténor à la Cour de l'Electeur. Homme médiocre, brutal et alcoolique, il élève ses enfants dans la plus grande rigueur.
Sa mère, Maria-Magdalena van Beethoven, née Keverich (1746-1787), est la fille d'un cuisinier de l'archevêque-électeur de Trèves. Dépeinte comme effacée, douce et dépressive, elle est aimée de ses enfants. Ludwig est le deuxième de sept enfants, dont trois seulement atteignent l'âge adulte : lui-même, Kaspar-Karl (1774-1815) et Johann (1776-1848). Il ne faut pas longtemps à Johann van Beethoven pour détecter le don musical de son fils et réaliser le parti exceptionnel qu'il peut en tirer. Songeant à l'enfant Mozart, exhibé en concert à travers toute l'Europe une quinzaine d'années plus tôt, il entreprend dès 1775 l'éducation musicale de Ludwig et, devant ses exceptionnelles dispositions, tente en 1778 de le présenter au piano à travers la Rhénanie, de Bonn à Cologne. Mais là où Léopold Mozart avait su faire preuve d'une subtile pédagogie auprès de son fils, Johann van Beethoven ne semble capable que d'autoritarisme et de brutalité et cette expérience demeure infructueuse, à l'exception d'une tournée aux Pays-Bas en 1781. Parallèlement à une éducation générale, qu'il doit pour beaucoup à la bienveillance de la famille Von Breuning et à son amitié avec le médecin Franz-Gerhard Wegeler auxquels il fut attaché toute sa vie, le jeune Ludwig devient l'élève de Christian Gottlob Neefe (piano, orgue, composition) et compose pour le piano, entre 1782 et 1783, les Neuf Variations sur une marche de Dressler et les trois Sonatines dites «à l'électeur» qui marquent symboliquement le début de sa production musicale. Enfant, son teint basané lui vaut le surnom de «l'Espagnol» : cette mélanodermie fait suspecter une hémochromatose à l'origine de sa cirrhose chronique qui se développera à partir de 1821 et sera la cause de sa mort. (A suivre...)
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Posté Le : 28/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ferhat A
Source : www.infosoir.com