Algérie

Ils ont marqué leur époque Amenhotep IV (5e partie)



Ils ont marqué leur époque Amenhotep IV (5e partie)
Résumé de la 4e partie - Akhénaton perpétue la tradition de rois bâtisseurs de ses prédécesseurs. Il élève des temples, qu'il appelle Gematon, comme à Karnak, à Kawa et à Sesebi, ainsi qu'une ville fortifiée en aval de la troisième cataracte.
Les décès qui frappent le roi, dont toute l'imagerie montre ' outre son sens rituel ' le profond attachement à sa famille, ne s'arrêtent pas là. La petite princesse Mâkhétaton, seconde fille du roi, meurt en l'an XIV. Les scènes rituelles de deuil sont représentées, sans cacher le chagrin du couple royal. A partir de cette date, la documentation se raréfie, et il devient extrêmement complexe de déchiffrer la succession des événements qui marque la dernière partie du règne. Loin de l'image idyllique d'un pharaon poète et rêveur mystique, le règne d'Akhénaton est considéré par beaucoup d'égyptologues comme une période sombre de l'Egypte antique. La réforme religieuse d'Akhénaton entraîna une perte d'influence importante des dieux du panthéon traditionnel : suppression de certains cultes, fermeture de temples, perte de biens du clergé, dégradation des effigies divines, ce qui vaudra au roi d'être surnommé ' de manière discutable ' le pharaon hérétique. Jean Yoyotte et Pascal Vernus ne croient pas en un Aton fanatique et intolérant. Le martelage des noms ne touche pas le royaume dans son entier, et le nom de certains dieux est laissé intact. Le gouvernorat du Fayoum semble même avoir presque complètement échappé au martelage. Si le roi s'attaque aux cultes des divinités traditionnelles du royaume, il n'y a aucune persécution du peuple égyptien, qui préserve ses croyances. Les noms théophores au sein du peuple restent inchangés, et à Akhétaton même, la découverte de petites idoles traditionnelles dans certaines habitations plaident pour la continuité des croyances polythéistes habituelles. Il est cependant évident aussi que, en raison d'une centralisation excessive, et apparemment inefficace, ainsi qu'à l'amoindrissement des actifs et la confiscation des domaines des temples, l'Egypte connut une crise économique. En effet, en l'absence de tout numéraire, le système économique et social était basé sur le troc et sur la distribution des ressources stockées dans les greniers de l'Etat et des temples, de sorte que la confiscation des «domaines divins» par la couronne ruinait «tout un système de production et de redistribution qu'aucune structure nouvelle ne vient remplacer». En Syrie et en pays de Canaan, les Hittites et les Amorrites grignotent petit à petit les conquêtes de Thoutmôsis III. Ainsi, le roi de Qadesh, entré dans l'alliance hittite, conquiert la Syrie du Nord, tandis que Suppiluliuma (-1382 / -1342) et Assur-uballit Ier s'attaquent au Mitanni, allié de l'Egypte. De son côté, le roi d'Amourrou se rend maître de plusieurs places fortes de la côte phénicienne. Akhénaton omet de venir en aide à ses vassaux, malgré leurs appels pressants, de sorte que son inertie cause la perte de Sidon, de Tyr et de Byblos. Pendant ce temps, des bandes de nomades pillards, les Apirou, s'emparent de Megiddo et de Jérusalem. La correspondance diplomatique retrouvée entre les différents grands Etats d'Orient souligne encore davantage la négligence et la maladresse du pharaon, qui aggrave l'affaiblissement de l'Egypte dans ses possessions asiatiques et son influence dans les cours étrangères. (A suivre...)


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