Résumé de la 2e partie - La vision hitlérienne du monde est fondamentalement dominée par le constat darwiniste de la lutte des espèces pour la conquête d'un «espace vital».
Les Juifs, que Hitler situe au dernier échelon de l'échelle raciale, constituent une menace particulièrement dangereuse, car, peuple sans terre, ils parasitent les peuples «sains» afin de les détruire ou de les conquérir en affaiblissant leur «valeur raciale». Pour ce faire, ils recourent aux poisons que sont la démocratie, l'internationalisme, le marxisme et le pacifisme. Seule la conquête d'un espace vital, notamment à l'est sur la Pologne et l'ex-URSS, et l'anéantissement des Juifs permettront de sauver la «race» germanique. Hitler va jusqu'à refuser toute coalition avec d'autres mouvements extrémistes, affirmant que «l'Etat raciste» ne peut être créé que «par la volonté agissante d'un mouvement unique». Enfin, il affirme la nécessité d'un chef incontesté. Dans l'Allemagne du milieu des années 1920, la lutte politique revêt des formes très violentes.
Le pays est marqué par l'affrontement entre communistes et groupes extrémistes de droite, et les dirigeants du (NSDAP) vont mettre à profit ce chaos auquel ils contribuent pour prendre le pouvoir. À sa sortie de prison, Hitler doit reprendre en main son parti, miné par les rivalités internes : dans le nord de l'Allemagne s'est constituée une aile gauche sous la direction de Gregor Strasser. Lors de la réunion de Bamberg (Allemagne), le 14 février 1926, Hitler réussit cependant à restaurer son autorité. Usant de son charisme, il s'impose comme la seule figure capable d'assurer la survie et la cohésion d'un mouvement aux multiples tendances. C'est à partir de cette date que s'élabore le mythe du Führer, le «guide», fondé sur un rituel sophistiqué, l'usage du salut hitlérien et l'application du principe du chef (Führerprinzip), qui consiste en un respect absolu de la hiérarchie. En dépit de cette consolidation interne, le NSDAP subit de plein fouet le contrecoup de la stabilisation économique et sociale de la République de Weimar, sensible à partir de 1924. Malgré ses 100 000 adhérents et sa solide organisation bureaucratique, le parti nazi n'obtient que 26 % des voix et 12 sièges de députés aux élections législatives de 1928. (A suivre...)
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Posté Le : 17/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ferhat A
Source : www.infosoir.com