Algérie

Ils ont marqué leur époque Yasser Arafat (5e partie)


Résumé de la 4e partie - La guerre est ouverte entre les différentes factions palestiniennes, notamment à Tripoli où Arafat s'est installé après avoir quitté Tunis. C'est grâce à l'intervention de Moubarak que Yasser Arafat quitte sain et sauf la ville assiégée...
Les années qui suivent, constituent pour le leader de l'OLP une rude épreuve. Il échappe à un attentat et survit miraculeusement au bombardement de Tunis par l'aviation israélienne le 1er octobre 1985 et assiste, impuissant, le 7 octobre, à la capture par un groupe du FLP (Front de libération de la Palestine) d'Abbou Abbas, du paquebot italien «Achille Lauro». L'exécution d'un invalide juif, Léon Klinghoffer, soulève l'indignation internationale qui exige d'Arafat qu'il prenne position publiquement contre le terrorisme. Ce qu'il fait au Caire le 7 novembre. Arafat mène désormais une morne existence de paria. A Tunis, il vit constamment sur ses gardes. Il n'a pas de domicile fixe. Il ne dort jamais plus d'une nuit au même endroit. Quatre ou cinq heures, pas plus, de préférence à partir de 4 heures du matin. Dès son réveil, il prie puis prend aussitôt un verre de thé. Il commence alors sa journée de travail à un rythme infernal. Il est le seul à connaître son emploi du temps. Il peut tout aussi bien éplucher des rapports que recevoir des ministres, des journalistes, des compagnons de combat ou décider de s'envoler pour l'un de ces longs voyages qu'il affectionne. Le soir, il reçoit volontiers de nouveaux visiteurs qui ont été promenés de maison en maison jusqu'à celle où ils pourront, après une très longue attente, rencontrer le chef de l'OLP. Volubile, triturant son chapelet, Arafat aime à partager une collation avec eux, n'hésitant pas à leur servir les morceaux de choix. A Tunis, pendant de longs mois, Arafat ronge son frein, apôtre d'une cause en apparence perdue. C'est dans les territoires occupés par Israël que va se produire un déclic aux conséquences incalculables. Le 9 décembre 1987, à Gaza, un chauffeur de camion israélien tue accidentellement quatre Palestiniens et prend la fuite. L'enterrement des victimes provoque de violentes manifestations à Gaza qui s'étendent bientôt à la Cisjordanie. L'Intifada, la première, a commencé. Pour Yasser Arafat, il est crucial de reprendre la direction des opérations, ce à quoi s'emploie avec succès son adjoint et vieux compagnon de lutte Abou Jihad. Les Israéliens ne s'y trompent pas et envoient un commando l'assassiner à Tunis le 15 avril 1988. Cela ne met pas fin au «soummoud», à l'insurrection, loin de là. Celle-ci va infléchir profondément la stratégie de Yasser Arafat. Convoqué à Alger, le Conseil national palestinien entérine ce tournant historique dans la nuit du 14 au 15 novembre 1988, tout en proclamant «l'établissement de l'Etat de Palestine sur notre terre palestinienne, avec pour capitale Jérusalem, la sainte». (A suivre...)
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