Ils étaient plusieurs centaines de rappelés du Service national, issus d'une vingtaine de wilayas du pays, mobilisés entre 1995 et 1999, à occuper la rue, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour réclamer leurs droits. En effet, c'est à J-2 de l'anniversaire de la date historique du déclenchement de la guerre de Libération nationale que ces ex-militaires "qui se sont sacrifiés pour une Algérie debout", comme ils ont tenu à le préciser lors de la manifestation, ont décidé de marcher pacifiquement depuis la place de l'Olivier vers le siège de la wilaya. Les ex-rappelés ont brièvement évoqué, dans un document rendu public, le contexte dans lequel s'est opéré l'ordre de mobilisation pour plusieurs classes de réservistes du Service national, afin de mener une lutte implacable contre le terrorisme aveugle où il a été enregistré beaucoup de pertes en vies humaines, civiles et militaires. C'est pourquoi ils demandent à ce que leur sacrifice pour la patrie soit reconnu. Selon eux, "les revendications, jugées légitimes, sont cernées dans une plateforme de onze points, adressées aux plus hautes autorités du pays, notamment au président de la République, au Premier ministre et au ministre de la Défense", estimant que la réponse a toujours été "ambiguë". "L'attitude des pouvoirs publics et de l'administration en général à l'égard de cette frange est à la limite du mépris. Des demandes de doléances adressées aux autorités sont restées lettre morte. Lors des différentes actions de protestation, les responsables ont souvent fui pour ne pas avoir en face les rappelés, jugés encombrants", lit-on encore dans le même document. À la fin de la marche, une délégation de manifestants a été reçue par le commandant du secteur militaire et par le wali de Tizi Ouzou qui ont rassuré les manifestants quant à la prise en charge rationnelle de leurs doléances par les autorités, a indiqué M. Babassi, chargé de communication des mobilisés.À rappeler que les contestataires exigent, entre autres, "une indemnité financière, l'intégration des rappelés en situation de chômage, la priorité dans le logement, le droit de se soigner dans des hôpitaux militaires, une assurance sociale, le droit à des prêts bancaires sans intérêt, une retraite pour leurs camarades ayant atteint les 45 ans et la création d'un organisme national de la défense des droits des mobilisés". Des points que ces ex-rappelés revendiquent depuis plus de deux ans.K. T.
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Posté Le : 30/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kouceila Tighilt
Source : www.liberte-algerie.com