Ils ont la sympathie des Constantinois

Beaucoup de Constantinois ne manquent pas d'offrir le meilleur pour soulager la détresse de ces Africains.Les réfugiés en provenance des pays subsahariens, notamment du Mali et le Niger ne sont pas très convaincus pour repartir chez eux. Malgré leur acheminement vers leurs pays d'origine à la demande de leurs gouvernements, ces réfugiés fuyant la misère et les guerres interminables dans leurs pays continuent à espérer vivre de dons en Algérie que d'exposer leur vie et celle de leurs enfants à l'humeur de la pauvreté et des conflits. Ils sont les bienvenus, cependant, il reste à développer une stratégie pour mieux les contenir et répondre à leurs besoins.A l'instar des autres wilayas, Constantine compte des dizaines, voire des centaines de ces réfugiés à la recherche de la paix. Ils occupent les rues et les trottoirs souhaitant la charité des passants. Ces derniers sont souvent sensibles à la situation de ces êtres et participent par des dons, de l'argent, des vêtements et de la nourriture. Tout est nécessaire et ces invités n'ont parfois besoin que d'un sourire, une parole échangée ou un geste amical. On entend les citoyens aborder le sujet relatif à ces réfugiés auxquels s'ajoutent des centaines de Syriens, principalement d'origine kurde. Sans exception, tous partagent la douleur de ces nouveaux colocataires, mais pour eux l'Etat est en mesure de faire mieux pour les intégrer. Très hospitaliers, beaucoup de Constantinois ne manquent pas d'offrir le meilleur pour soulager la détresse de ces Africains, ça reste insuffisant selon ce jeune étudiant «à mon avis il faut plus d'efforts, on est du même continent, donc tous Africains; le point commun est très important, il faut aider son prochain, ces pauvres gens ne peuvent pas mendier toute leur vie et méritent donc plus», nous a-t-il déclaré.Pour Sabrina «cela me fait mal de voir des enfants en bas âge tendre la main comme ça, si j'avais les moyens j'aurais fait beaucoup de choses, ça vaut le coup». Plus méticuleux, Amir pense au Ramadhan déjà «on voit bien que ces réfugiés sont de confession musulmane, comment vont-ils entreprendre le mois avec la chaleur qui s'annonce, qu'est-ce qu'ils vont manger et où'», s'interroge-t-il! Jusqu'à avril 2015, le nombre des migrants a atteint les 20.000, essentiellement des Nigériens et Maliens. 40% d'entre eux selon des observateurs espèrent trouver un travail pour s'installer dans la légalité, 20% qui sont d'ailleurs plus discrets et s'adonnent à des trafics, comme les billets de banque, comptent percer vers l'Europe et sont souvent refoulés chez eux après enquête, alors que 40% souhaitent bien rentrer chez eux, mais n'ont ni les moyens ni la possibilité de garantir un avenir pour leurs enfants. L'émigration devient un véritable problème social en Algérie. Notre pays à lui seul ne peut pas mettre fin à l'afflux des migrants, il faut l'effort complémentaire des pays d'origine des migrants. Ceux-là ont aussi des droits et méritent de vivre avec dignité.