Algérie

Ils ont fait l'actualité de 2020



L'an 2020 s'achève demain vendredi. Une année exceptionnelle pour l'ensemble de l'humanité. En Algérie, certaines personnes ont marqué cette année. Certains ont été imposés par la pandémie et d'autres ont fait l'actualité nationale notamment politique et judiciaire qui a rythmé l'année qui se termine.Abdelmadjid Tebboune
Le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, arrivé à la tête de l'Etat le 12 décembre 2019 après un scrutin présidentiel en plein Hirak, a incontestablement marqué l'année 2020. Son agenda politique a été fortement chamboulé par le coronavirus qui s'est installé dans le pays début mars ; obligeant les autorités, à leur tête Tebboune, à prendre plusieurs décisions lourdes comme la suspension de la scolarité entre les mois de mars et le mois de novembre et la fermeture des frontières du pays, toujours en vigueur. Rattrapé par la maladie, le chef de l'Etat quittera le pays pendant deux mois durant lesquels il s'est fait soigner en Allemagne. Ce séjour médical a fait qu'il soit absent le jour du référendum sur la révision de la Constitution, projet phare de son programme, organisé le 1er novembre. Son absence a été accompagnée par les rumeurs les plus folles qui se tairont avec son retour au pays, à deux jours seulement de la fin de l'année. A travers ses rencontres périodiques avec les responsables des médias à la présidence de la République, Tebboune voulait opérer la rupture avec une longue tradition héritée du Président déchu, Abdelaziz Bouteflika qui vouait un mépris total à la presse.
Abderrahmane Benbouzid
Autre personnalité qui a marqué l'année, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, que la pandémie a propulsé au devant de la scène nationale. Confronté à une situation sanitaire inédite, le ministre a multiplié les apparitions publiques, tantôt pour rassurer, tantôt pour tirer la sonnette d'alarme lorsque le bilan des contaminations quotidiennes s'envolait. Depuis le mois de mars de cette année, le professeur Benbouzid s'est souvent retrouvé face à des situations complexes, surtout au début de la pandémie lorsque le personnel médical se plaignait de la précarité des conditions de leur exercice et du manque des moyens de base (bavettes, gel hydroalcoolique...) pour se protéger contre le virus et assurer un service respectable aux malades. Le secteur a, en effet, payé un prix lourd dans la lutte contre la Covid-19, avec plusieurs milliers de contaminations et des dizaines de décès. Au moment où la création de vaccin a été annoncée, il sera très sollicité pour savoir ce que l'Etat a fait pour acquérir ce vaccin.
Djamel Fourar
Imposé par l'actualité sanitaire, Djamel Fourar a, lui aussi, marqué cette année par ses interventions quotidiennes. En effet, le Dr Fourar, ancien directeur général de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, a été désigné pour présider le Comité scientifique de suivi du Covid-19. Chaque jour, dans l'après-midi, il se présente aux Algériens pour présenter le bilan des contaminations et des victimes du coronavirus des 24 heures précédentes. Noyé dans le nombre des décès, des infectés et des rétablis, Djamel Fourar est devenu, tout au long de cette année, un personnage familier que les Algériens voient chaque jour sur le petit écran. En présentant le bilan quotidien, il s'est distingué par une posture « rigoureuse » : le Dr Fourar ne sourit pas et ne manifeste aucun signe d'énervement, ne fait pas de commentaire à part quelques rares fois où il appelle au respect des mesures de protection.
Karim Tabbou
Homme politique engagé dans l'opposition, Karim Tabbou figure parmi les hommes qui ont marqué l'année 2020. L'ancien premier secrétaire du FFS et porte-parole de l'Union démocratique et sociale (UDS non agréé), il a fait parler de lui tout au long de l'année : en cause sa détention à la prison de Koléa (Tipasa) et ses procès notamment le procès en appel qui s'est déroulé le mois de mars à deux jours seulement de sa sortie de prison. Lors de ce procès en appel, qui avait provoqué un tollé général, la cour d'Alger avait aggravé sa peine et sa détention fut prolongée. Il sera finalement libéré avant de purger la peine dans le sillage de la célébration de la fête de l'indépendance, début juillet. Lors de son dernier procès au tribunal de Koléa, il est condamné à un an de prison avec sursis. Il a multiplié ses sorties médiatiques depuis.
Khaled Drareni
Le journaliste Khaled Drareni poursuivi pour « atteinte à l'unité nationale » et « incitation à attroupement » est condamné par la cour d'Alger à deux ans de prison ferme. Arrêté début mars lors d'une manifestation populaire à Alger, Khaled Drareni a fait l'actualité depuis, suscitant une vague de solidarité dans le pays mais aussi à l'international où plusieurs ONG ont appelé à sa libération. Plusieurs manifestations de soutien au journaliste ont été organisées à la Maison de la presse à Alger avant leur interdiction pour cause de propagation du coronavirus.
Abdelmadjid Sellini
La chronique judiciaire de cette année a été marquée également par le bâtonnier d'Alger, Abdelmadjid Sellini, qui a fait parler de lui pendant plusieurs semaines à cause d'un incident qui s'est produit lors du procès en appel du patron du groupe Sovac, Mourad Oulmi. Face au refus du juge d'accéder à sa demande de reporter les plaidoiries de la défense, Me Sellini a été pris d'un malaise, provoquant une véritable crise au sein de la justice avec un long bras de fer entre les avocats et les magistrats chargés du dossier qui s'est élargi au niveau national avec des grèves des avocats et la paralysie du travail judiciaire. Ce malaise a duré plusieurs semaines. À cause de cet incident, l'autre homme d'affaires poursuivi pour des faits liés à la corruption, Mahieddine Tahkout, a « limogé » Me Sellini de son collectif de défense.
K. A.


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