Le secteur de l'éducation nationale n'en finit pas avec les protestations sociales. Après les enseignants, les adjoints de l'éducation ont entamé, depuis hier, une grève illimitée pour exiger la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles.
Une action qui, estiment les responsables de leur syndicat, a mobilisé la majorité des adjoints de l'éducation. « La grève a été largement suivie. Le mot d'ordre de grève a été respecté à hauteur de 67% au niveau national. Nous n'avons pas encore tous les chiffres, mais il y a des wilayas comme Béjaïa, Adrar et Sétif où le taux de suivi est largement supérieur avec respectivement 96%, 100% et 88% », déclare le secrétaire général de la coordination des adjoints de l'éducation, Mourad Fartaki. L'organisation, affirme-t-il, n'arrêtera pas sa grève avant l'ouverture d'un dialogue sérieux pour l'examen des doléances de cette catégorie de travailleurs du secteur de l'éducation. « Le taux de suivi sera supérieur dans les prochains jours, car il y a des wilayas où les adjoints n'ont pas reçu notre communiqué à temps. Nous sommes déterminés' ! Nous n'allons pas arrêter la grève cette fois-ci. Il n'y aura pas de reprise du travail avant la satisfaction de nos revendications », menace-t-il. Selon lui, le débrayage reste l'unique moyen dont disposent les 50'000 adjoints de l'éducation pour faire entendre leur voix.Les revendications des adjoints de l'éducation, ajoute-t-il, ne concernent pas uniquement le régime indemnitaire et les augmentations du salaire. Ils veulent, explique M.'Fartaki, une meilleure organisation de la profession. « Nous avons d'abord exigé l'amendement de l'article 18 du statut actuel qui nous oblige à assurer des permanences durant les vacances scolaires », relève-t-il.Cependant, les principales revendications se résument en trois points essentiels. Il s'agit, en premier lieu, de la révision de la classification des adjoints de l'éducation en les mettant à la catégorie'10 au lieu de la 7 qui leur a été accordée à la faveur de la nouvelle grille des salaires. « Nous demandons aussi la consécration de notre droit à accéder au poste de conseiller de l'éducation et la définition des tâches des adjoints de l'éducation », dit-il.En novembre 2009, rappelle-t-il, le syndicat avait proposé 11'amendements du statut particulier des adjoints de l'éducation. Mais le ministère n'a donné aucune suite à cette suggestion. « Aujourd'hui, les adjoints de l'éducation ne connaissent que leurs devoirs. Personne, parmi la corporation, n'est au courant de ses droits », précise-t-il. M.'Fartaki déplore, dans ce sens, l'attitude des responsables du ministère de l'Education nationale qui, selon lui, ont interrompu tous les contacts avec le syndicat depuis le 25'novembre 2009. Et cette nouvelle protestation intervient, estime-t-il, pour rappeler à la tutelle la situation sociale catastrophique des adjoints de l'éducation. Pour cela, le syndicat veut radicaliser sa protestation. Outre le débrayage, la coordination des adjoints de l'éducation compte organiser également des sit-in et des rassemblements devant le ministère de l'Education nationale et les directions de wilaya de l'éducation.
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Posté Le : 22/02/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Madjid Makedhi
Source : www.elwatan.com