Ils ont dit...

- Hassan Zerrouki. Journaliste à L'Humanité«En raison des conflits, la gauche au Liban, en Syrie et en Irak a été complètement décimée ou réduite à l'état embryonnaire ; au Maghreb, en Algérie on sait ce qu'il en est avec la décomposition de la gauche et les divisions. En Tunisie, malgré l'espoir suscité par la chute de Ben Ali, je ne pense pas que la gauche, bien qu'elle soit en meilleure posture, soit dans une situation favorable. Rien que pour cela, c'est une bonne chose de réunir tout le monde.Maintenant, pour les perspectives, la première chose qu'il ne faut pas faire c'est d'être exclusiviste ; d'après ce que j'ai entendu dans les débats, il faut réunir toute la mouvance de gauche et mettre de côté les querelles de chapelle, les différences étant d'ordre doctrinal et non pas stratégique. Tous les pays font face aux mêmes défis et aux mêmes menaces, il n'y a pas de meilleur représentant de la gauche marxiste. L'urgence, aujourd'hui, est de faire face aux menaces, une fois ce problème réglé, on passera à autre chose.»- Hamma Hemmami. Porte-parole du Front populaire (Tunisie)«Cette rencontre est importante au moins du point de vue d'échange des expériences et des analyses et ?uvrer en même temps à mettre en place des formes de communication entre les différentes composantes de la gauche arabe mais aussi européenne, du fait de l'existence de mouvements européens de gauche comme Syriza, Podemos ou le Parti communiste portugais et le PCF.Les deux parties, d'ici et d'Europe, en bénéficient, reste que cette première rencontre est insuffisante pour l'élaboration de stratégies et de tactiques communes pour faire face aux situations, compte tenu des différentes forces présentes à la rencontre et donc des différences et divergences dans les visions des uns et des autres. Cela demande plus de temps pour mettre au point des choses pratiques, mais en tout cas, nous avons profité les uns des autres au moins pour l'échange d'informations.»