? Le mouvement de grève des médecins résidents s'enlise. Les menaces du gouvernement d'appliquer la loi dans toute sa rigueur contre les blouses blanches ne semblent pas venir à bout de la détermination des spécialistes, en formation, en Sciences médicales. Hier, des marches régionales dites de la «fierté» ont eu lieu à Oran, Blida et Sétif, à l'appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) qui a justifié, dans un communiqué, le recours à ces démonstrations de force par la décision de la Commission intersectorielle de suspendre toute forme de dialogue avec les délégués des résidents. «C'est avec un triste constat et une immense amertume que nous entamons notre quatrième mois de mouvement de grève, non sans avoir prouvé notre ferveur et détermination à arracher nos droits bafoués (…) loin de répondre aux revendications légitimes de l'ensemble des résidents en Sciences médicales, la tutelle, par le biais de la Commission interministérielle, mise en place afin d'?uvrer pour une sortie de crise rapide et efficace, a décidé de suspendre toute forme de dialogue avec nos représentants. Toutefois les résidents maintiennent leur position et renouvellent leur volonté à trouver des solutions effectives visant à améliorer la qualité des soins prodigués aux citoyens algériens en priorité», précise le Collectif des médecins résidents. Le mouvement des blouses blanches ne montre pas de signes d'essoufflement, en dépit de l'apparition d'un début de dissidence, entre les spécialistes en formation et la décision de la tutelle de geler les salaires. «Tous, tous solidaires», ont scandé les manifestants, à Oran, Blida et Sétif pour réitérer leur détermination à poursuivre ce mouvement jusqu'à la fin. Le Collectif des résidents a, désormais, opté pour une stratégie du jusqu'au-boutisme. Les délégués des résidents ne cèdent pas à la panique face aux rumeurs de division. Ils contre-attaquent en appelant les résidents à plus de solidarité et à démasquer les «intrus» et les «traîtres». «Le mouvement est entre de bonnes mains.Il y a eu ,simplement, des malentendus et des accusations non fondées, mais nous restons solidaires. Nous avons les mêmes revendications et les mêmes objectifs», lancent, en ch?ur, les délégués des blouses blanches.
A Oran, les médecins résidents de trois wilayas de l'Ouest (Oran, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès) ont défilé au centre-ville dans une marche régionale en scandant des slogans hostiles à la tutelle : «Y en a marre !», «résidents solidaires !», «promesses non tenues, grève maintenue», «formation en détresse», etc. Ils étaient, selon les organisateurs, plus de 2.000 médecins résidents de la région ouest à participer à cette marche pacifique qui a sillonné les grandes artères du centre-ville d'Oran. L'hôpital d'Oran a été le point de ralliement des spécialistes en formation qui ont commencé à affluer vers cet établissement hospitalier, dès les premières heures de la matinée, avant d'entamer leur marche, vers 11h15.
Les blouses blanches ont arpenté le bd Dr Benzerdjeb avant de se diriger vers la Place 1er Novembre 1954 (ex Place d'Armes) en passant par le bd Emir Abdelkader, ce qui provoqué la suspension durant une trentaine de minutes du trafic du tramway d'Oran. La circulation automobile dense, dans cette zone de la ville a été, également, perturbée à cause de cette marche. Des voies de contournement ont été mises en place par la police pour détourner le trafic automobile. Les blouses blanches ont marché, tout au long du bd de l'ALN (Front de mer) avant de se disperser dans le calme.
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Posté Le : 22/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com