Algérie

Ils ont appelé à l'application rapide de la nouvelle constitution en Egypte



Ils ont appelé à l'application rapide de la nouvelle constitution en Egypte
En demandant aux nouvelles autorités égyptiennes de mettre en ?uvre dans les meilleurs délais les droits et libertés édictés dans la nouvelle Constitution, peu après la victoire massive du "oui" au référendum constitutionnel en Egypte, Washington tourne définitivement la page des Frères musulmans.L'épisode des Frères musulmans en Egypte semble bel et bien fini pour les Etats-Unis, si on se fie aux déclarations du secrétaire d'Etat John Kerry, qui a appelé samedi Le Caire à mettre en ?uvre rapidement la nouvelle Constitution approuvée le même jour par référendum à 98,1% de "oui". "Alors que la transition (politique) a lieu en Egypte, les Etats-Unis pressent le gouvernement intérimaire égyptien de pleinement mettre en ?uvre les droits et libertés qui sont garantis dans la nouvelle Constitution au profit du peuple égyptien, et d'avancer vers la réconciliation", a souligné le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué. Poursuivant dans le même ordre d'idées, le patron de la diplomatie US a ajouté que "la démocratie est plus qu'un seul référendum ou qu'une seule élection. C'est une question d'égalité des droits et de protections en vertu de la loi pour tous les Egyptiens, quels que soient leur sexe, leur religion, leur appartenance ethnique ou leur affiliation". John Kerry a également affirmé que "c'est ce qui viendra après (ce référendum) qui forgera le cadre politique, économique et social de l'Egypte sur des générations". Ceci étant, le pouvoir en Egypte a beaucoup plus mis l'accent sur le taux de participation, que sur le "oui" à 98,1%, pour crier victoire samedi et considérer que ce résultat légitimait la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en juillet. Avec 38,6% de votants, une participation supérieure au référendum constitutionnel de 2012 lorsque M. Morsi était au pouvoir (32,9%), cette consultation pave la voie vers la présidence au très populaire homme fort du pays, le général Abdelfattah al-Sissi, qui avait lié son sort à la participation au scrutin. Les plus hauts responsables du gouvernement et de l'armée avaient en effet assuré qu'ils se contenteraient d'une participation même à peine supérieure à celle recueillie en 2012 pour crier victoire. Les Frères musulmans, la confrérie de Mohamed Morsi, qui avait remporté confortablement toutes les élections depuis la révolte de 2011, avaient appelé à boycotter le scrutin, et en conséquence, aucune campagne n'a été menée en faveur du non. Le directeur d'Human Rights Watch, Kenneth Roth ne partage pas l'euphorie du gouvernement égyptien en déclarant sur son compte Twitter que celui-ci "ne réalise clairement pas que 98% de oui est la preuve d'une campagne biaisée". Mais Salah al-Din Abdel Maqsoud, le chef du service d'information du gouvernement égyptien, estime par contre que ce référendum "prouve que le 30 juin était une révolte populaire". Le 30 juin, des millions d'Egyptiens avaient manifesté pour réclamer le départ de Mohamed Morsi, qu'ils accusaient de vouloir islamiser à marche forcée la société égyptienne et de ruiner le pays. Le général al-Sissi avait invoqué cette manifestation et annoncé trois jours plus tard, le 3 juillet, la destitution et l'arrestation de Mohamed Morsi, seul président à avoir jamais été élu démocratiquement en Egypte. Pour rappel, le patron de l'armée égyptienne avait promis, trois jours avant le référendum, qu'il se présenterait à la présidentielle de 2014 "si le peuple le réclame". Les prochains jours nous le confirmeront sans aucun doute.M. TNomAdresse email




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