Algérie

Ils occupent l'esplanade de la maison du peuple depuis le 1er octobre Les travailleurs de l'Etusa menacent de se suicider


Les travailleurs, grévistes de la faim, de l'Etusa menacent de recourir à l'immolation par le feu si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Sommés par les services de sécurité de sortir de l'esplanade de l'Ugta, qu'ils occupent depuis le 1er octobre, les grévistes refusent de quitter les lieux. 'Nous allons recourir à l'immolation par le feu si notre problème n'est pas réglé dans les plus brefs délais', dira M. Kherroubi, coordinateur des travailleurs contestataires.
Furieux, il ajoutera : 'nous n'avons plus besoin des promesses non tenues. Nous voulons du concret et, jusque-là, nous sommes ballottés d'un responsable à un autre. Le responsable des conflits de la fédération des transports de l'UGTA nous a promis de régler notre problème. Nous leur dirons que non ; nous exigeons des écrits officiels.' Documents à l'appui, M. Kherroubi déclare : 'nous n'allons plus baisser les bras. Nous sommes prêts à mourir si nos revendications ne sont pas prises en charge. Nous avons obtenu une copie d'une correspondance du DG de l'Etusa adressée au DG de la Cnac qui reconnaît des erreurs constatées de compression de 269 agents ayant laissé 36% sans couverture de la caisse nationale d'assurance et demande le remboursement des COD (cotisation d'ouverture de droit). Nous avons également une copie du PV du ministère du travail adressé à l'entreprise dont il est constaté le non-respect des articles exécutifs des décrets 94/09 et 94/11. Avec toutes ces preuves, qu'attend la tutelle pour réagir ''.
Après avoir frappé à toutes les portes, les travailleurs envisagent de passer à cette action extrême pour attirer l'attention des responsables concernés sur ce qu'ils qualifient de 'hogra'. 'Nous n'avons pas été indemnisés depuis notre réintégration en mars 2007. Nous réclamons juste notre droit. 13 ans barakat ! Nous lançons un dernier SOS', clamera un autre travailleur.
Le conflit qui oppose les
travailleurs contestataires aux
gestionnaires de l'ex-RSTA a débuté en 1998, lorsque les responsables de l'époque avaient décidé, dans le cadre d'un plan de redressement de l'entreprise, de procéder à la compression des travailleurs. Cette opération a touché 269 agents. Après un long combat, les personnes concernées par le licenciement ont entamé une action de contestation demandant leur réintégration à leur poste.
Après avoir mené des actions en justice, elles ont obtenu gain de cause. En 2007, les travailleurs licenciés ont été réintégrés mais, depuis cette date, un bon nombre d'entre eux se sont rendu compte qu'ils n'ont pas été déclarés à la Cnac.
F. Aouzelleg
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)