Algérie

Ils nous ont quittés


Arafat : La légende du siècle On le savait irrémédiablement malade, que sa santé ne faisait que se dégrader depuis ces dernières années et de façon plus aggravée encore depuis ces trois dernières années de siège de la Mouqataâ par l?armée israélienne, mais sa disparition brutale, le 11 novembre dernier, dans des conditions sujettes aujourd?hui encore à polémiques aura surpris amis et ennemis. En dépit de la maladie qui le rongeait à petit feu et de la pression inouïe exerçée sur lui par le gouvernement d?Ariel Sharon qui a ?uvré de concert avec les Américains pour l?isoler de la scène palestinienne en lui coupant tout contact avec l?extérieur parce que jugé trop inflexible à leur goût sur le processus de paix dans la région, Abou Amar continuait à vivre au rythme de l?idéal constant pour lequel il s?était toujours battu : la libération de la Palestine et l?instauration d?un Etat palestinien avec pour capitale El Qods. Jusqu?à ce jour fatidique où les autorités palestiniennes annoncèrent sur un ton empreint d?inquiétude que son état de santé s?était subitement dégradé. Les Palestiniens garderont de leur président cette image émouvante du père de la nation envoyant d?un geste attendrissant de la main un doux baiser à son peuple au moment où il s?apprettait à embarquer à bord de l?hélicoptére-ambulance pour gagner l?hôpital parisien où il avait été évacué en urgence et où il décéda après un coma de plusieurs jours. Ce fut la dernière image du vieux combattant avant qu?il ne revienne dans son pays dans un cercueil pour y être enterré dans un lieu symbolique de son combat et de celui de son peuple contre l?occupation israélienne : au siège de la Mouqataâ qu?il avait refusé de déserter même au plus fort du siège que lui avait imposé l?armée israélienne pour le pousser à l?exil. Les causes de sa maladie demeurent aujourd?hui encore l?objet d?une vive polémique. Les Palestiniens n?écartent pas la thèse de l?empoisonnement de leur président par Israël qui avait juré publiquement d?avoir la peau de Arafat présenté comme le principal obstacle au processus de paix. Son dossier médical fut remis par les autorités hospitalières françaises à son épouse ainsi qu?au neveu de Arafat, lequel l?avait aussitôt transmis au gouvernement de l?Autorité palestinienne qui s?était engagée à son tour à faire toute la lumière sur les causes de la mort d?Abou Amar.
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