Plusieurs partis politiques se sont élevés, ces derniers jours, afin de réclamer à l'Etat une aide financière pour le financement de leur campagne électorale. Des patrons de formation politique ont même exigé des indemnités financières pour les membres de la Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL) aux personnes désirant occuper les têtes de liste à cet effet.
Leur requête n'a trouvé aucun écho, semble-t-il. «Ces partis ne peuvent pas compter sur l'aide de l'Etat», a déclaré, hier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Ould Kablia, en marge des travaux du Conseil de la nation consacrés au vote de trois projets de lois.
Pour lui, «il s'agit là d'un comportement illégal», affirmant que son département n'a pas reçu de réclamation ni de doléance allant dans ce sens. Le ministre a confirmé qu'il n'y a pas de mesures précises à prendre à cet effet par l'administration. S'agissant du dossier d'agrément de nouveaux partis, le ministre prend d'abord le soin de rappeler que le délai de dépôt des listes de candidatures des partis politiques pour les prochaines élections législatives est fixé au lundi 26 mars et que les retardataires ne seront pas de la course pour le renouvellement du Parlement : «Le 26 mars sera le dernier délai de dépôt de ces listes en vertu de la loi qui le fixe à 45 jours avant la date du scrutin, et il n'y aura pas de prorogation des délais de dépôt des formulaires de candidature.»
Se basant sur cet argument, M. Ould Kablia a estimé que les partis qui seront agréés ne disposeront pas de suffisamment de temps pour participer aux élections législatives.
«Nous allons prendre notre temps dans l'examen des dossiers d'agrément, ce qui implique que pour l'heure, il n'y aura pas de nouvelle liste de partis agréés», a-t-il soutenu en précisant que les demandes de création de partis sont nombreuses… Dans ce sillage, il a indiqué que dix nouveaux partis avaient déjà déposé leurs listes électorales.
Interrogé sur la proposition de certains partis politiques de mettre un numéro ou une photo sur les bulletins de vote, le ministre précise que cette décision est du ressort exclusif de la CNSEL. Par ailleurs, concernant les deux journalistes agressés par des agents de l'ordre alors qu'ils couvraient un mouvement de protestation, M. Ould Kablia a affirmé que les lois «s'appliquent à tous et s'il s'avère qu'un policier a agressé un citoyen, ce dernier est en droit d'introduire une action en justice ou de déposer plainte auprès des services de sûreté» ; le ministre propose aux journalistes de demander des comptes dans le cas où les mesures nécessaires ne sont pas prises.
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Posté Le : 22/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com