Algérie

Ils ne lâchent pas prise



Les Emiratis veulent les ports d’Algérie La récente ouverture d’une antenne de la Gulf Agency Company et la poursuite des contacts par la Dubaï Port Authority confirment que les Emiratis n’ont pas abandonné leur projet de se voir concéder un ou plusieurs ports algériens. En tout cas, le maintien du programme de libéralisation du secteur par le gouvernement ne fait que les conforter dans cette voie. Et la résistance des organisations syndicales à la mise en concession des ports ainsi que les infirmations contradictoires sur la révision de la politique de l’investissement, depuis l’avènement d’Ahmed Ouyahia à la chefferie du gouvernement, ne semblent pas être des facteurs suffisants pour décourager les Emiratis qui étaient, l’an dernier, à deux doigts de se voir remettre les destinées du port d’Alger, le principal du pays. Sur le terrain, l’armateur établi à Dubaï, la Gulf Agency Company (GAC), vient de s’implanter à Alger en créant sa filiale algérienne, la GAC-Algeria, consacrée aux services logistiques. Entrée en exploitation, GAC-Algeria propose ses services à tous types de navires faisant escale dans les principaux ports (Alger, Oran, Annaba, Skikda, Jijel, Bejaia, Mostaganem et Arzew). Et les responsables de cette compagnie n’ont pas caché que leur stratégie tend à s’inscrire dans les perspectives ouvertes par le programme gouvernemental d’investissements publics visant un accroissement des capacités en infrastructures. Pour sa part, la Dubaï Port authority (autorité portuaire de Dubaï) aurait marqué une sorte de repli tactique, depuis l’arrêt des négociations avec le ministère de la Participation et de la Promotion de l’industrie, mais observe une poursuite soutenue des entretiens techniques à ce sujet, pendant que ses responsables attendent que se fraye une opportunité pour arracher l’accord final du gouvernement.Les promesses arrachées à l’occasion de la 6e session de la commission mixte algéro-émiratie, tenue en juin dernier, avec la promesse de plus de 50 milliards de dollars d’investissements d’ici à 2010, s’inscrivent dans ce sens. L’espoir des Emiratis pour remettre la privatisation des ports sur le tapis dépend surtout de la vitesse avec laquelle le projet d’un fonds mixte d’investissement sera créé. En parallèle, on attend aussi que soit consolidé le cadre juridique de la coopération entre les deux pays à travers la signature de plusieurs textes, surtout quant à la question du transfert des bénéfices issus de l’activité des entreprises. D’ores et déjà, deux réunions ont été tenues les 21 et 22 juin dernier au siège du ministère des Transports avec la Dubaï Port, et ce, avant la mission de consolidation effectuée à Dubaï au mois de juillet qui a permis une avancée qualitative dans les discussions. Cette forte motivation des Emiratis tient aussi du fait du maintien par le gouvernement de son programme de mise en concession de plusieurs activités dans les ports algériens. De 2005 à ce jour, l’on compte plusieurs projets lourds concrétisés par le partenariat avec des firmes étrangères, dont la création d’une société de gestion de la plate-forme logistique de Skikda, la création d’une société de réparation navale au port d’Oran, la réactivation des projets de partenariat des terminaux à conteneurs d’Alger et Djen Djen, ainsi que la plate-forme logistique de l’entreprise portuaire de Ghazaouet et la joint-venture entre l’entreprise portuaire de Bejaia et le Singapourien Portek. Amine B.


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