Algérie

Ils n'abdiquent pas


Les universitaires algériens ont démontré une fois de plus l'intérêt et la dévotion totale qu'ils accordent à leur cause. Dans les mutations politiques, les étudiants intensifient leur lutte pour l'avènement d'un Etat de Droit, démocratique et d'une justice indépendante. Ils ont investi les rues de la capitale, Alger et des autres villes du pays pour le seizième mardi de suite. Première mobilisation après le mois de ramadhan et avoir annoncé la reprise des cours après près de quatre mois de grève.Fidèles à leur engagement hebdomadaire et attachés à leurs conviction de contribuer ne se risque que subsidiairement à la réussite du mouvement populaire qui a enfanté le leur. Un défi qu'ils se sont lancés et qu'ils « promettent de relever quelle que soit la condition ». Ils ont toujours dénoncé le déni dont ils étaient victimes quotidiennement, évoluant ainsi dans la précarité et l'indifférence totale. Doublé de leur conviction, les étudiants n'hésitent plus à exprimer leur ras-le-bol et signalé le pourrissement de l'administration des franchises universitaires. C'est ce qui les motivent à continuer leur combat afin d'assainir non seulement le pays d'un système politique corrompu, mais aussi pour rétablir la réputation et la valeur d'antan de l'école et université algérienne qui se cherche depuis des décennies. Ainsi l'université algérienne renaîtra de ses cendres et corriger les dysfonctionnements provoqué volontairement par le système malveillants qui a sacrifié l'espoir de la jeunesse et l'a poussé à l'émigration et à la fuite ailleurs au péril de sa vie. Depuis plus de trois mois, les étudiants ont prouvé leur engagement pour briser les chaînes de l'obscurantisme éclos d'un esprit libre, mais aussi rebelle. Les rassemblements et les sit-in des étudiants ne sont plus statiques, elles se sont transformées en manifestations qui ont gagné en nombre et en valeur. Cité comme exemple. Pour cette nouvelle sortie, classé sous la haute surveillance policière, comme à l'accoutumée. Les étudiants ont tenu leur promesse de maintenir la pression et poursuivre leur lutte tout en reprenant leurs études. Promesse tenue. Une semaine après avoir repris le chemin des universités pour sauver le reste de l'année, les étudiants occupent par milliers le centre d'Alger. Ils ont battu le pavé, bien que nombreux d'entre eux sont rentrés chez eux, mais cela ne les a pas de coordonner une marche à la hauteur de leur engagement. Avec surestime, le collectif des étudiants de plusieurs universités d'Alger s'est rencontré tôt le matin au niveau de la Grande-Poste, la place perron de la contestation. Des drapeaux, affiches et bouteilles d'eau à la main pour affronter la chaleur ardente de cette journée. Contraints par le dispositif policier de contourner leur trajectoire et se diriger vers le Boulebard Amirouche avant d'emprunter celui de Hocine Asselah et rejoindre la place des Martyrs, devenue la deuxième place emblématique de la lutte étant également une alternative à grande valeur historique choisie après la fermeture du parvis de la Grande Poste. « La succession et l'évolution des évènements politiques et judiciaires ces trois derniers jours, nous laissent perplexes », commente Raya, étudiante en droit, toute rouge et essoufflée à cause de la chaleur. Etourdie, elle tient la main de sa copine, qui l'aspergeait avec de l'eau, « question de la rafraîchir un peu et rejoindre le cortège », ironise Kamilia, étudiante dans la même branche. Certains lèvent difficilement leurs pancartes, mais gardent au-dessus de leurs têtes le drapeau national. Mais leur voix reste intacte et robuste. Ils entonnement des slogans hostiles au reste du pouvoir en place, résistant après la démission de Abdelaziz Bouteflika. « Liberté, sécurité, démocratie et justice indépendante » « Nous ne voulons pas de dialogues avec Bensalah et Bedoui », se sont les principaux messages scandés par les manifestants. D'autres ont tenu à rendre hommage aux détenus politique et de l'opinion publique : « Libérer la parole et les détenues de l'opinion publique », également, quelques messages adressés à l'attention du chef de corps d' (armée, Ahmed Gaid Salah, l'appelant à partir ou à soutenir la volonté populaire, comme promis au départ du mouvement populaire. 12h30, le cortège des étudiants contraints à chaque coin du centre d'Alger changer de direction, a pu contourner le dispositif démesuré de la police et rejoindre leur dernier point de rencontre du Hirak estudiantin « la place des Martyrs » en passant par la placette Emir Abdelkader. La nouvelle marche des étudiants a été marquée par un nombre exponentiel et caractérisée par son pacifisme intrépide, en dépit des contraintes.
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