Les éléments de la brigade de la gendarmerie de Benchaâbane (Boufarik) viennent d’arrêter deux agriculteurs qui irriguaient leurs champs de maïs avec des eaux usées. Les motopompes utilisées ont été saisies et les agriculteurs présentés à la justice et placés en détention provisoire.
En revanche, la commission agricole mise en place par la wilaya pour enquêter sur cette pratique d’irrigation des champs agricoles par des eaux usées, déclare n’avoir enregistré aucun cas lors de ses dernières sorties sur le terrain. Mais, le rapport en question mentionne quelques cas enregistrés dans certaines communes comme Bougara, Chiffa, Amroussa et Haï El-Djorf où les agriculteurs exploitent des terres agricoles difficiles à être contrôlées.
Selon Mokhtar Belaïd, directeur de la direction de l’agriculture, l’opération de délivrance des autorisations aux agriculteurs pour procéder à un forage a permis d’éradiquer cette pratique.
“Durant ces deux dernières années, nous n’avons enregistré que dix cas minimes. C’est-à-dire des petits exploitants agricoles qui irriguaient leurs cultures maraîchères avec des eaux polluées. Ces derniers ont comparu devant la justice”, explique le responsable qui ajoute que cette commission d’enquête a ciblé surtout la culture des fruits et légumes qui se développent au sol comme les melons, les pastèques, les courgettes qui peuvent être irrigués par des eaux usées.
“Le but est d’éliminer cette probabilité qui dit que certains fruits et légumes sont irrigués par des eaux usées qui contiennent des bactéries du choléra”, explique Mokhtar Belaïd qui s’enorgueillit d’avoir éliminé ce doute.
Enfin, la commission agricole d’enquête évoque aussi le rôle important des bureaux d’hygiène communaux qui sont composés de médecins, de vétérinaires, de spécialistes en environnement et autres techniciens dont la présence reste très timide sur le terrain.
Par ailleurs, l’absence de stations d’épuration des eaux usées dans chaque commune de la wilaya de Blida, dégrade l’environnement et menace la santé publique. La plupart des eaux utilisées par les ménages et par le secteur industriel ne sont pas traitées et, par conséquent, sont déversées directement dans les caniveaux et les oueds. Ces eaux, impropres à la consommation, peuvent être utilisées par des agriculteurs inconscients pour irriguer leur culture.
K. FAWZI
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Posté Le : 31/08/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : K. FAWZI
Source : liberte-algerie.com du jeudi 30 août 2018