Ils interpellent le wali pour un relogement: Le cri de détresse des habitants du bidonville « Zenine » à Haï El Badr

Les habitants du bidonville Zenine situé derrière le siège du secteur urbain d'El Badr à la rue Ghana Houari ne sont pas au bout de leur peine. Dans un appel lancé, hier, au wali d'Oran, les riverains se disent oubliés du relogement puisque les familles habitent les lieux depuis plus de vingt ans dans des conditions déplorables voire misérables. «Nous avons été recensés en 2011 par les services de l'APC et de la daïra d'Oran et des promesses nous ont été données pour notre relogement mais en vain», affirme un père de famille. La situation ne cesse de se dégrader notamment après les dernières pluies et les dégâts occasionnés. Toutes les habitations ont été inondées et le bidonville a été transformé en un champ de patate, déplore-t-on.Ils dénoncent les conditions insalubres qui règnent sur place dont la prolifération des rats, des moustiques et des chiens. Outre l'absence d'un réseau d'assainissement, ils déplorent aussi l'absence d'hygiène due en partie aux amas d'ordures qui envahissent le bidonville. «Il n'y a pas un seul habitant qui n'a pas contracté des maladies. Celui qui n'a pas d'asthme ou une bronchite est devenu diabétique ou hypertendu», ajoute-t-on. Ainsi et face à la détérioration de leur cadre de vie, les occupants des lieux disent avoir entrepris plusieurs démarches pour améliorer leur quotidien mais aucune réponse ne leur a été apportée malgré les promesses des responsables locaux de leur venir en aide. «Ils nous ont promis que nous serons relogés dans les plus brefs délais mais en vain», indique-t-on.
Ils demandent qu'une commission soit dépêchée sur les lieux afin de s'enquérir de visu des conditions déplorables dans lesquelles ils se trouvent. En interpellant le wali d'Oran, les habitants espèrent que leurs doléances soient prises en charge et que des logements leur soient attribués afin d'éviter le danger de l'hiver.