Ils évoquent une campagne malveillante: Des syndicalistes du CHU Constantine s'insurgent

Se sentant visés par une campagne malveillante, qui touche directement à leur dignité et dénigre les efforts consentis par le personnel soignant dans la prise en charge des malades en général et ceux atteints de Covid-19 en particulier, des représentants de travailleurs affiliés aux syndicats UGTA et SNAPAP du CHU Constantine ont accusé un député de Constantine, du FJD, de porter atteinte au moral de l'« armée blanche ». « A travers ses sorties médiatiques tonitruantes sur les plateaux de télévision, répercutées également sur les réseaux sociaux, qui descendent en flammes les responsables et les travailleurs de cet hôpital, ce député ne rend pas service à la santé au niveau de la wilaya, car il ne se préoccupe pas des besoins réels du secteur mais use de man?uvres aux desseins inavoués pour s'attaquer directement aux personnes, en particulier au directeur général », dénoncent les syndicalistes lors d'une conférence de presse organisée jeudi 13 août au siège du CHUC.Ces derniers manifestent leur solidarité avec le DG du CHUC, qui se trouve au même titre que le personnel soignant sur le front de la lutte contre le Covid-19, tiennent-ils à souligner. « Il y a certains dysfonctionnements, entraînés surtout par le manque de personnel, sévèrement touché par les affections au Covid-19, soit près de 200 soignants en situation de maladie, ainsi que le manque d'oxygène, dû aux installations vétustes, qu'on s'attelle à changer grâce à l'intervention du wali, mais il n'y aucunement lieu de noircir le tableau », s'insurge le coordinateur des services Covid-19, Aouati Fawzi.
D'autres relèveront qu'ils se trouvent éloignés de leurs maisons et de leurs familles depuis 6 mois, « et il y en a qui viennent nous tirer dessus », se désole-t-on, rappelant dans ce sens les vidéos tendancieuses postées sur les réseaux sociaux. Les conférenciers qui ont comparé cette campagne de dénigrement à quelqu'un qui tire sur les ambulances, tiennent à rappeler que le CHUC, construit à l'époque coloniale, agonise et qu'il fallait plutôt se préoccuper de la remise en l'état des ses équipements et sa structure même que de chercher contestation contre des personnes. « Nul n'est parfait, mais il y a des personnels qui se sacrifient pour prendre en charge les malades », lance M. Aouati Fawzi, non sans demander aux détracteurs de les laisser de travailler en paix à défaut de les soutenir dans leur mission.
Les conférenciers concluent en remerciant ces associations qui leur apportent une aide très précieuse, en silence, ainsi que les autorités locales, à leur tête le wali, qui sont toujours à l'écoute des préoccupations des personnels soignants. Quant à ceux qui se lancent dans des man?uvres portant atteinte au moral des troupes, on souhaite que le tir soit rectifié et qu'on se consacre réellement dans le calme et la sérénité à l'amélioration de la prise en charge des malades, « axe nodal de toutes les actions », précise-t-on.