Algérie

Ils estiment qu’ils sont victimes de la décennie noire



Les chauffeurs de taxis demandent une amnistie fiscale   Hier, lors d’une assemblée générale de l’Union des chauffeurs de taxis, les représentants de plusieurs wilayas du pays ont appelé les pouvoirs publics à prendre une décision «courageuse» en leur faveur en déclarant «une amnistie fiscale générale»... Cette doléance, faite en présence d’un représentant du ministère des Finances, a été reprise tel des leitmotivs par les intervenants de plusieurs wilayas. Pour eux, «il s’agit d’un geste salvateur en direction d’une corporation qui a subi les affres du terrorisme pendant la décennie noire et qui n’a jamais baissé les bras dans les moments les plus dangereux, assurant le transport des voyageurs par tous les temps». Le porte-parole de la corporation qui compte 145.000 chauffeurs de taxis à travers le territoire national, Hocine Aït Braham, a indiqué lors de son intervention que «les chauffeurs de taxis vivent dans une situation difficile à cause de l’absence d’une prise en charge sérieuse de leurs doléances». Pour lui, il s’agit de problèmes qui peuvent trouver des solutions mais qui, malheureusement, n’ont pas été pris en charge par les autorités. M. Aït Braham dira: «Nous souffrons d’une imposition qui pèse trop lourd sur notre budget. Depuis quelques années, on nous impose une taxation réelle, en plus de la TVA à 13%, mais qui peut payer tous cela sachant que nous ne gagnons pas grand-chose. Aujourd’hui, la base d’impo-sition est décidée d’une façon aléatoire par l’inspecteur des impôts, sans que nous ayons le droit de protester. Nous demandons à revenir à la taxation forfaitaire d’avant 1992 et nous suggérons de plafonner la somme mensuelle à payer à 1.500 ou 2.000 DA. C’est toute la corporation qui est d’accord avec cette formule. Nous demandons aussi à ce que soient effacées les ardoises lourdes cumulées pendant la dizaine d’années de crise car personne n’a réellement travaillé de façon continue. Notre souhait est d’effacer la surcharge due à l’imposition de la TVA depuis 1993 qui n’a pas été répercutée en ces temps sur le client.» Par ailleurs, les intervenants ont énuméré, chacun de son côté, des problèmes rencontrés sur le terrain, telle que la cherté de la licence d’exploitation. «Certains ayants-droit en font un fonds de commerce, la louant jusqu’à 2.000 DA en exigeant une avance de deux ans et plus», soutient-on en soulignant que «certains vont même jusqu’à 7.000 ou 8.000 DA». «Nous demandons au ministère de créer des licences de taxis et de nous les vendre directement ou de les louer», suggérera-t-on encore. Un autre intervenant fera savoir que les banques publiques refusent de prêter aux chauffeurs de taxis pour renouveler leurs véhicules laissant ainsi libre champ aux banques étrangères. Le problème des retraits «massifs» des permis de conduire a également été évoqués et une interpellation a été adressée en ce sens au représentant de la DGSN, également présent à la réunion, pour amener les services de sécurité à être plus souples dans l’application de la réglementation en ville, concernant surtout le port de la ceinture de sécurité. Ils ont, par la même occasion, appelé les autorités à lutter contre la concurrence déloyale des clandestins qui menacent leur «gagne-pain».


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