Les greffiers reviennent à la charge. Pour soutenir les grévistes de la faim dont l'état de santé se détériore, la Fédération des travailleurs du secteur de la justice affiliée au Snapap appelle ses adhérents à observer un mouvement de grève de trois jours à compter d'aujourd'hui.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Retour à la contestation dès aujourd'hui dans le secteur de la justice. Jusqu'à mardi, les greffiers répondant à l'appel de la Fédération nationale du secteur de la justice (FNSJ) seront en grève. Ils exprimeront de la sorte leur solidarité avec les quatre grévistes dont l'état de santé est jugé de plus en plus critique après plusieurs semaines de grève de la faim. Dans un communiqué rendu public hier, la FNSJ explique l'appel à la grève pour «dénoncer la politique de la terreur qu'exerce le ministère de la Justice et exprimer leur solidarité avec les greffiers grévistes de la faim et ceux suspendus de leurs fonctions pour avoir revendiqué des droits de ce corps de la Fonction publique». La FNSJ fait état de pas moins de 47 suspensions de grévistes, de ponctions sur salaires et d'humiliations tout en faisant part de la détermination des syndicalistes du Snapap à «forcer l'impasse et engager un dialogue avec la tutelle » afin d'«éviter le pire». Dans leur combat, les greffiers sont soutenus par un réseau d'associations. La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA) et le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), ainsi que des associations européennes des droits de l'homme à Barcelone, Copenhague, Paris et Rome ont exprimé dans un communiqué toute leur inquiétude vis-à-vis de l'état de santé des grévistes rappelant que «parmi les grévistes, des syndicalistes soutiennent et adhèrent complètement au mouvement de grève qui prend de l'ampleur et voit arriver de nouveaux militants mobilisés aux côtés des dirigeants». Les associations solidaires avec le mouvement de grève des syndicalistes du secteur de la justice demandent aux autorités algériennes de garantir la liberté de manifestation à l'ensemble des défenseurs des droits de l'homme en Algérie qui revendiquent leurs droits de manière pacifique. A l'origine d'un mouvement qui a pris de l'ampleur, une plateforme de revendications à laquelle le ministère de la Justice n'a pas daigné répondre. Les greffiers réclament l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle. L'inexistence d'un plan de gestion de carrière, la dépendance au parquet général et non au greffier en chef en matière d'attribution des tâches et la non-indemnisation pour les heures supplémentaires et les permanences sont autant de points dénoncés par cette catégorie de travailleurs du secteur de la justice.
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Posté Le : 17/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N I
Source : www.lesoirdalgerie.com