Ils dénoncent une décision « unilatérale » de la direction des transports: Le transfert des taxis de la corniche à Sidi El Houari fait jaser

Le transfert de la station des taxis de la corniche oranaise du théâtre de verdure vers Sidi El Houari est accueilli avec colère et indignation par les chauffeurs de taxis et les usagers qui dénoncent une « décision irréfléchie prise unilatéralement par la direction des transports sans la consultation des professionnels et/ou des usagers ».La colère monte parmi les chauffeurs de taxis de la corniche oranaise qui rejettent à l'unanimité ce transfert tout en appelant la direction de tutelle à revoir cette décision qui va non seulement les pénaliser, mais elle aura également des conséquences fâcheuses sur les usagers et notamment les malades et les personnes âgées. Les deux principaux reproches à cette décision sont primo la nouvelle station se trouve dans un endroit éloigné du centre-ville, ce qui va contraindre les usagers soit de marcher durant une vingtaine de minutes, soit prendre le bus pour joindre le centre-ville et secundo la nouvelle station se trouve dans un lieu « non sécurisé » et de ce fait les usagers et notamment les femmes et les personnes vulnérables risquent d'être prises pour cible par des bandes de délinquants. Des contacts sont en cours avec la direction des transports dans l'espoir d'annuler ce transfert, mais selon des sources bien informées, cette décision a été prise par la commission technique des transports pour fluidifier la circulation automobile à la proche de la saison estivale sur la rampe Commandant Ferradj et sur le bd Front de mer.
Des embouteillages inextricables sont enregistrés quotidiennement dans cette zone du centre-ville et notamment durant la saison estivale. Il faut dire que la délocalisation de cette station de taxis va compliquer la vie pour les usagers de la corniche oranaise qui endurent le calvaire pour se rendre au chef-lieu de la wilaya et vice-versa en raison des embouteillages inextricables, de la tension sur les moyens de transport et le diktat des taxis clandestins qui négocient leurs prestations contre des tarifs exorbitants.
Trouver un taxi ou un bus durant les heures de pointe et en particulier durant l'après-midi est devenu une mission presque impossible pour les habitants de ces localités qui désirent rejoindre leur domicile. Des dizaines d'usagers sont laissés en rade devant la station de taxis de la corniche oranaise. Les chauffeurs de taxis rechignent à se rendre dans cette station durant l'après-midi en raison des embouteillages monstres sur la route de la corniche oranaise et notamment sur le tronçon reliant Oran à Mers El Kebir qui demeure un goulot d'étranglement et ce en dépit de la mise en service il y a quelques années de l'échanger de Mers El Kebir.
Cet ouvrage d'art qualifié par les autorités locales comme un projet d'envergure pouvant désengorger définitivement la circulation automobile sur la route de la corniche oranaise n'a apparemment rien apporté de nouveau pour les usagers de cette route. Certes cet échangeur permet l'évitement de Mers El Kebir, mais la circulation automobile n'est pour autant pas devenue fluide.