Ils dénoncent les postes d'emploi imaginaires

Après plus de quatre mois d'attente et n'ayant rien vu venir de concret, les jeunes chômeurs ont décidé de réinvestir la rue. Ils vont aujourd'hui sillonner les ruelles de Ouargla pour se diriger vers le siège de la wilaya. Ils comptent faire rappeler aux responsables concernés que les priorités et les vraies aspirations pour eux sont l'emploi, le logement, l'éducation, la santé, la cohésion sociale, la paix et la sécurité, ainsi que la bonne gouvernance et l'Etat de droit... Des centaines de postes imaginaires et des agences d'emploi fantômes viennent heurter la réalité quotidienne d'une jeunesse désabusée et infantilisée par des gens qui n'ont pas encore saisi la gravité du chômage et de la misère sociale. "Les promesses en matière de recrutement dans les sociétés de la région, faites par les uns et les autres il y a plus de quatre mois, ne sont pas tenues et les emplois imaginaires invoqués récemment aux niveaux local et national n'ont pas eu l'aval du gouvernement et ces postes budgétaires n'existent même pas", explique Tahar Belabbès, leader du mouvement des chômeurs.Il ajoutera aussi que les responsables de l'agence de l'emploi de la wilaya et le directeur de l'Agence nationale devraient s'expliquer devant la jeunesse sur la distribution occulte de 80 postes offerts par l'ENSP et pour toutes leurs promesses non tenues. Il est vrai qu'il est impossible de vérifier quoi que ce soit dans ce domaine, vu qu'il n'existe aucune structure étatique travaillant dans la transparence pour connaître ce qui se fait réellement en matière de recrutement. Pour l'accueil des demandeurs d'emploi, "il y a un trou dans un mur par lequel les agents reçoivent les dossiers des chômeurs dans une agence située à la cité des 400-Logements à Ouargla, et un grillage barbelé derrière lequel on donne des résultats et des promesses d'emploi dans une autre agence du centre-ville", décrit Tahar Belabbès. C'est comme cela que l'on reçoit des demandeurs d'emploi en 2014 à Ouargla. Une raison supplémentaire pour les pousser dans la rue et engager une action pacifique jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.Aït Zaïd AchourNomAdresse email