Ils dénoncent le mutisme de l'académie face au «laisser-aller»: Grèves cycliques des enseignants du lycée Emir Khaled à Arzew

Le lycée Emir Khaled à Arzew est secoué depuis le début du mois par des grèves cycliques du personnel enseignant qui dénonce une grave situation de laisser-aller et l'absence totale du protocole sanitaire de prévention contre la Covid-19.Les enseignants, qui ont adressé deux rapports détaillés à la direction de l'Education nationale suivis par une pétition, ont observé deux journées de grèves les 10 et 14 décembre en cours et annoncent une troisième grève pour le 22 du mois en cours si rien n'est fait pour trouver des solutions urgentes à la situation de déliquescence dans cet établissement scolaire. «Le lycée se trouve dans une grave situation de laisser-aller. La proviseure est en congé maladie et nous sommes sans surveillant général et sans économe. Le lycée qui accueille 1.100 élèves n'assure plus la demi-pension pour les lycéens qui viennent des localités périphériques. L'absence de l'encadrement administratif est à l'origine d'un relâchement de la discipline dans cet établissement scolaire et le plus grave c'est qu'aucun protocole sanitaire pour prévenir la propagation de la Covid-19 n'a été appliqué dans ce lycée», regrette le délégué des enseignants.
Et d'enchaîner: «nous avons adressé deux rapports détaillés à l'académie et un préavis de grève le 2 décembre en cours. Le 14 décembre nous avons également envoyé une pétition du personnel enseignant au directeur de l'Education, mais sans suite. Cette passivité de l'académie aura des conséquences fâcheuses sur la situation dans notre lycée».
Ce membre du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) dénonce, par ailleurs, la surcharge du volume horaire des matières essentielles (maths, langue arabe, sciences islamiques et histoire et géographie). «Le volume horaire hebdomadaire dépasse largement les 10 heures dans certaines matières essentielles à l'exemple des maths et de la langue arabe. Nous avons, dans certaines matières, dépassé le volume horaire de 14 heures ce qui est inconcevable. L'ouverture de nouveaux postes budgétaires pour combler le déficit en encadrement pédagogique est plus que nécessaire dans ce lycée», affirme ce syndical qui a lancé un énième cri de détresse aux services concernés pour trouver des solutions urgentes à cette situation d'abandon dans cet établissement scolaire.