Algérie

Ils dénoncent la dégradation du cadre de vie: Des habitants de «Coralès» en appellent au wali



Un mélange de sidération et de colère étaient nettement perceptible dans les voix des représentants d'habitants de la petite localité Coralès, dépendante administrativement de la municipalité de Bousfer, qui ont pris attache avec ‘Le Quotidien d'Oran' pour dénoncer le mépris éprouvé à l'égard de leurs légitimes doléances, liées essentiellement à la dégradation de leur cadre de vie, notamment l'absence de branchement au réseau du gaz de ville.Ils ont également mis en exergue «le parcours du combattant auquel ils sont exécrablement confrontés, en été comme en hiver, pour s'approvisionner en bouteilles de gaz butane chez des revendeurs installés dans les municipalités de Bousfer et Aïn El Turck».
Les mêmes représentants des habitants de cette localité ont dénoncé, aussi, «le fait qu'ils ont toujours eu recours, à notre époque, aux fosses septiques et ce, en raison de l'absence d'un réseau d'assainissement. Les eaux usées déversent directement dans la mer sur la plage de notre lieu de résidence et ce, avec tous les risques sur la santé publique auxquels sont ainsi exposés les baigneurs. A notre humble avis, la plage ‘Les Corales' devrait faire, pour cette raison, l'objet d'une mise en quarantaine avec une interdiction de baignade pour le bien des estivants et ce, jusqu'à la résolution de cette sordide incartade».
Toujours est-il que la dégradation du cadre de vie des habitants de cette localité côtière, qui est confrontée à une démographie galopante, ne se résume pas aux points cités en préambule mais selon le piteux constat, elle concerne également l'état déplorable de sa chaussée, l'absence quasi-totale de trottoirs ainsi que la défaillance de l'éclairage public. «Notre lieu de résidence n'a jamais été ciblé par un quelconque aménagement», ont encore déploré, sur un ton laborieusement sarcastique, nos interlocuteurs. Ces derniers ont déclaré «qu'ils se réservent le droit de saisir le wali d'Oran à travers une requête pour exposer un récapitulatif sur leur piètre cadre environnemental et de vie, qui ne cessent de se dégrader au fil des jours, à la faveur d'une insolente indifférence de ceux chargés du volet de réhabilitation. Ces piètres linottes ont accentué encore plus l'embourbement de cette localité dans la mélasse. L'obscurité ambiante prévalant, dans notre lieu de résidence, a accouché d'un climat d'insécurité». Notons que cette localité, qui abrite environ 2.000 âmes, fait exécrablement face au problème du manque de transport public.
Les habitants, notamment ceux ne disposant pas d'un véhicule personnel, sont ainsi obligés de faire appel aux taxieurs clandestins pour se rendre au chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck ou à la municipalité de Bousfer. Qu'il vente, qu'il pleuve ou sous un soleil de plomb, les habitants sont ainsi dans l'obligation de poireauter au bord de la route pour héler un hypothétique véhicule de transport et/ou se rendre, assez souvent, à pied, au village de Cap Falcon, à 3 km de leur lieu de résidence. «Nous sommes ignorés par les autorités locales et nous manquons des strictes commodités nécessaires à notre cadre de vie. Nous avons vainement saisi, à ce sujet, les responsables concernés à plusieurs reprises à travers des requêtes» ont encore fait remarquer, avec une pointe de dépit, nos interlocuteurs.


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