Algérie

Ils dénoncent des mesures de sécurité «draconiennes»



Ils dénoncent des mesures de sécurité «draconiennes»
Des travailleurs de la raffinerie d'Arzew ont observé un sit-in au niveau de la zone industrielle de la ville des torchères, hier dans la matinée. Ce mouvement a été organisé pour protester contre les nouvelles mesures de sécurité jugées trop « draconiennes » par des travailleurs. Selon des sources concordantes, la veille, c'est-à-dire dimanche 20 mars, les travailleurs ont subi des fouilles corporelles et la nourriture passée au scanner à l'entrée de la zone industrielle et ce au niveau pratiquement de tous les postes de contrôles. Alors que des agents devaient rejoindre leur poste de travail à 7h 30mn, ils n'ont pu regagner leur poste que près de deux heures après. Outre la lenteur dans le contrôle d'accès à la Zone Industrielle, dont une nouvelle mesure a été instaurée ce dimanche, les protestataires craignent surtout pour leur santé. En effet, « le passage au scanner des aliments risque d'infecter ceux-ci aux rayons X, ce qui serait à la longue, néfaste pour la santé », soutient-on. Quoique la situation sécuritaire aujourd'hui recommande de la vigilance, cet état de fait relance sans nul doute le débat sur la question de restauration pour certains travailleurs pour lesquels l'accès aux cantines dont disposent certains complexes n'est pas autorisé. Expliquant leur action de protestation, plusieurs cadres travailleurs ont appelé à plus de souplesse dans les mesures mises à l'effet de sécurisation de la zone. Cette protestation liée aux mesures de sécurité n'est pas la première. En 2013, les employés et les travailleurs de tous les complexes, notamment ceux en charge de la production de gaz (GNL 1 et 2, GL 1 et 2 et la raffinerie) du pôle pétrochimique d'Arzew avaient observé un imposant mouvement de protestation par le biais duquel ils ont sévèrement stigmatisé l'ensemble des mesures de sécurité imposées après l'attaque terroriste survenue à la base de vie d'In Amenas. Des travailleurs et des cadres avaient jugé ces mesures de draconiennes. Le dispositif qui avait été mis en place à l'époque et qui avait fait l'objet de la contestation repose essentiellement sur la fouille aussi systématique que minutieuse de toutes les voitures devant accéder à l'intérieur de la zone industrielle d'Arzew. Dans le même cadre, les véhicules appartenant aux particuliers et autres privés n'avaient pas droit à l'accès dans la géante zone industrielle d'Arzew. Ainsi donc, les employés en exercice avaient été soumis à un traitement rigoureux. Après avoir été sérieusement contrôlés par les agents en place, les employés dans les différents complexes du pôle pétrochimique étaient invités à patienter en attendant l'arrivée des bus et des navettes appartenant à la Sotraz (Société des transports de la zone industrielle d'Arzew), les embarquer pour les dispatcher un peu partout dans leurs complexes. «Cette manière d'agir nous oblige à observer de longues files et de longues attentes dans l'espoir de l'arrivée d'un hypothétique bus dans lequel on nous entasse pêle-mêle», avaient affirmé les employés. Dénonçant la nouvelle procédure, les protestataires avaient estimé que les nouvelles mesures imposées constituent une perte précieuse de temps et par voie de conséquence des dizaines de millions de pertes sèches pour la Sonatrach.




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