Les étudiants en Sciences médicales, plus particulièrement les étudiants en Pharmacie, en grève depuis deux mois, ont adressé une lettre ouverte au président de la République, dont une copie a été transmise au Premier ministre, dans laquelle ils ont sollicité son intervention.
Ils appellent le président de la République à les aider en émettant des directives officielles qui nécessitent une haute coordination entre les ministères, les représentants des étudiants et les autorités concernées pour travailler rigoureusement et de toute urgence. Et ce, dans le but de répondre concrètement aux revendications formulées. Les étudiants demandent «l'élaboration d'une feuille de route claire, pour garantir la mise en Å“uvre des engagements et la concrétisation des décisions annoncées sur le terrain».
Tout en reconnaissant que certaines revendications ont eu un écho positif, d'autres, affirment-ils, dépassent bel et bien les prérogatives du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Les étudiants ont affirmé, dans leur lettre, qu'ils ont formulé leurs revendications de manière claire et responsable auprès des autorités. Et de souligner que l'installation d'une commission chargée de dialogue et de concertation avec les étudiants des Sciences médicales est une bonne chose, notamment par le fait que les responsables du département de Baddari ont, à maintes reprises, invité les représentants des grévistes à des réunions de dialogue et de discussion ouverte. Soulignant que «nous saluons d'ailleurs l'accueil qui a été réservé jusque-là aux représentants des étudiants par la commission et leur confirmation de la légitimité et du droit des étudiants à ces revendications» mais précise-t-on «nous cherchons à accélérer la transformation de ces revendications en réalité».
Les étudiants en pharmacie demandent au président de la République de «soutenir le Commission nationale chargée du dossier dans la concrétisation des engagements pris en réponse aux revendications et de lui fournir toutes les conditions et tous les pouvoirs nécessaires pour réaliser le changement souhaité». Ils espèrent régler concrètement certaines revendications, notamment «imposer un stage obligatoire à partir de la troisième année» et «la mise à jour du programme pédagogique». Ouvrir en outre, la voie à un double diplôme, dès la cinquième année et l'augmentation des postes destinés aux pharmaciens, ainsi que l'élargissement du champ d'action et des centres de formation de la pharmacie clinique et hospitalière à l'échelle nationale. Les rédacteurs de la lettre ont également appelé à l'augmentation du budget destiné aux départements de Pharmacie pour couvrir tous les travaux appliqués dans le cadre du programme national. Affirmant que «malgré les assurances du ministère selon lesquelles il y aura un plafond pour la spécialisation en Pharmacie l'année prochaine, ils estiment qu'il est nécessaire de lier ce plafond à l'ampleur de la saturation et des besoins du marché, car la plupart des diplômés sont en grand nombre au chômage» attestent les protestataires.
Nécessité d'impliquer les ministères de la Santé et de l'Industrie pharmaceutique
Au-delà des revendications qui font partie du champ d'action du ministère de l'Enseignement supérieur, les étudiants ont adressé une série de revendications qui sont du ressort des ministères de la Santé et celui de l'Industrie pharmaceutique. Entre autres, l'accélération de la mise en place des textes réglementaires liés au point indiciaire du pharmacien hospitalier, minimum (15) et au poste de pharmacien assistant avec emploi d'au-moins un pharmacien assistant, dans chaque pharmacie, nombre croissant selon la taille de son activité, avec un salaire fixe. Et limiter la délivrance de médicaments aux pharmaciens uniquement.
Ils réclament en outre, l'accélération de la digitalisation du secteur de la Santé pour suivre les postes vacants, notamment pour les pharmaciens, et assurer le bon fonctionnement des pharmacies hospitalières. Et la numérisation des listes d'attente pour l'octroi des agréments ainsi que la création d'un service indépendant de la pharmacie hospitalière. Ils réclament en outre, l'augmentation du nombre de postes pour les pharmaciens de tous les centres hospitaliers.
Les étudiants ont appelé, par ailleurs, à l'augmentation des opportunités d'emploi pour les pharmaciens, dans toutes les usines de produits pharmaceutiques et de matériel médical au niveau national, tout en élargissant le champ de travail pour inclure les usines de cosmétiques et compléments nutritionnels.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : l'Histoire
Source : www.lequotidien-oran.com