Ils demandent leur relogement: Des habitants bloquent la route

Hier matin aux environs de 8h30, les occupants des bidonvilles Djaballah 1 et 2, situés en contrebas de Oued-El-Had, ont bloqué la double voie du boulevard de l'Est, à proximité de la mosquée Abdelaziz, pour protester contre leurs conditions de vie et demander «leur relogement prioritaire et urgent». Les protestataires se sont rassemblés, durant pratiquement toute la journée d'hier, sur cette voie rapide et principale qui relie les cités Sakiet-Sidi-Youcef, la Bum, Ziadia et Djebel Ouahche au reste de la ville, empêchant toute circulation automobile dans les deux sens.

Les éléments des brigades antiémeutes, relevant des Unités républicaines de sécurité (URS) se sont déployés sur les lieux du périmètre occupé par les manifestants. Toutefois, ils se sont abstenus d'intervenir pour les disperser.

Le président de l'APC de Constantine, M. Chibane, accompagné du responsable du secteur urbain de Sidi-Mabrouk dont dépend administrativement ce site, ainsi que des représentants de l'association de quartier se sont rendus sur les lieux dès le matin et se sont entretenus durant deux heures avec les manifestants, en essayant de les convaincre de libérer la voie en faisant valoir leurs revendications calmement et dans un cadre organisé. Les représentants de la commune et le chef de la daïra, qui les avaient rejoints, ont également essayé d'expliquer aux protestataires qu'il y a un programme urgent de relogement qui accorde la priorité aux gens dont les habitations sont menacées d'effondrement et qu'il leur faut attendre le premier quota de logements neufs qui leur sera réservé. Mais sans résultat. «On ne veut rien comprendre. Nous exigeons une solution globale et urgente pour tous les habitants du bidonville et, pour cela, nous demandons la venue sur place du wali en personne !», ont-ils répondu. Selon les indications de la cellule de communication de la mairie, à15 h, la situation était toujours la même.

Les bidonvilles de Djaballah 1 et 2, formés de 435 habitations précaires dont de nombreux gourbis, abritent un total de 2.200 âmes.