Le Comité national des exportateurs des déchets ferreux et non ferreux
revient à la charge, en revendiquant la levée de l'interdiction d'exportation
de ces déchets.
Décision prise par les pouvoirs publics dans le cadre de la LFC 2009. Les opérateurs
chargés de la récupération, le traitement, le recyclage et l'exportation de ces
déchets ont estimé que cette décision n'est pas une suspension momentanée mais
une interdiction déguisée «sans raisons claires et explicites». Le président du
comité des exportateurs des déchets ferreux et non ferreux, Chenine
Ahmed, a précisé hier, lors d'une conférence de presse, tenue à la maison de la
presse «Tahar Djaout» à Alger, que cette décision a
eu des impacts négatifs notamment sur le plan social. «Environ 40 000 emplois
ont été supprimés suite à cette décision», a-t-il souligné. Et de préciser que
les opérateurs du secteur n'ont même pas pu amortir leurs investissements. Parmi
les répercussions, a affirmé le conférencier, l'immense quantité de stocks qui
occupent de grandes surfaces, accumulée suite à cette suspension d'exportation
et faute de débouché interne. «Certains opérateurs ont un stock de 15 000 à 20 000
tonnes de déchets».
Le président du comité affirme que les opérateurs du secteur ont adressé
plusieurs requêtes aux parties concernées pour la relance de cette activité, mais
en vain. «La dernière réponse du ministre de l'Industrie n'est pas du tout
apaisante», affirme Ahmed Chenine qui ajoute que «le
ministre de l'Industrie a annoncé que ces déchets seront consommés localement
d'ici deux ans, dès que notre pays développera une industrie sidérurgique». Pour
les membres du comité, cette réponse est plus angoissante. «On n'est pas contre
l'idée de vendre ces déchets localement, mais attendre deux ans, c'est
beaucoup», a-t-il souligné. Et de poursuivre: «Nous avons cessé plusieurs
activités depuis déjà plus de deux ans et ils nous demandent aujourd'hui
d'attendre encore deux ans, c'est aberrant.
Comment peut-on s'acquitter de nos charges et maintenir le reste de notre
personnel dans leurs postes, sans avoir des débouchés». Selon le conférencier, l'industrie
locale ne peut consommer qu'une partie infime de la production nationale des
déchets. «Pour les ferreux, la production nationale est de l'ordre 600 000
tonnes et la consommation locale s'élève à 30 000 tonnes, et pour les non
ferreux, la consommation locale est de 1% du total produit».
Les membres du comité des exportateurs des déchets métaux ferreux et non
ferreux réclament la levée de l'interdiction d'exportation, en attendant la
promotion de l'industrie sidérurgique locale. Ils proposent d'organiser la
profession, de la baliser et de mettre des garde-fous. Ils suggèrent de revenir
à l'ancien système de carte d'exportateur, un procédé qui a déjà existé dans
les années 2000, et ce, pour identifier les exportateurs. Ils proposent
également l'adhésion des exportateurs au comité, afin qu'ils soient contrôlés
par le comité lui-même. Ils proposent en outre l'installation d'un comité
regroupant les intervenants dans l'activité du commerce extérieur. Un comité
qui se réunira périodiquement chaque trimestre, afin d'évaluer le bilan
trimestriel.
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Posté Le : 21/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com