Algérie

Ils demandent l?effacement de leurs dettes et un statut



Les chauffeurs de taxi menacent de débrayer après Ramadhan Les chauffeurs de taxi de la wilaya d?Alger réunis hier en assemblée générale ordinaire menacent de recourir à la grève après le mois de Ramadhan, si les pouvoirs publics ne donnent pas une suite favorable à leurs doléances. L?une de leurs principales revendications tourne autour de l?effacement de leurs dettes accumulées entre 1993 et 2003, représentant le forfait des impôts, desquelles ils ne se sont pas acquittés durant cette période en raison du terrorisme. « Après l?amélioration de la situation sécuritaire, certains d?entre nous ont été sommés de payer des montants astronomiques. D?autres ont reçu des mises en demeure dans lesquelles on les menace de saisir leur véhicule. Notre situation est des plus catastrophiques, car nous ne pouvons même plus prétendre à un crédit bancaire fût-il minime », souligne Hocine Brahem, président du comité national des chauffeurs de taxi, affilié à l?Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Il affirme qu?ils ont décidé de sortir de leurs gonds après avoir constaté que les autorités concernées ne se sont pas penchées sur leur plate-forme de revendications qui leur a été soumise. « Il y a eu revirement, même sur les questions que nous croyions être acquises », a-t-il dit. Les chauffeurs de taxi demandent également d?être dotés d?un statut qui définira les droits et devoirs de ces professionnels et permettra, par ricochet, d?organiser l?activité. « Aujourd?hui, nous ne savons pas si nous sommes considérés comme étant des artisans ou des prestataires de services. Si nous appartenons à cette dernière catégorie, ça signifie que nous avons droit à certains avantages qui leur sont accordés tels que l?exonération de la TVA », relève M. Brahem. Les chauffeurs de taxi se plaignent aussi de ce qu?ils considèrent comme harcèlement de la part des agents de la police et de la Gendarmerie nationale qui, assurent-ils, font preuve avec eux de plus de zèle qu?avec les citoyens ordinaires. « La loi est appliquée selon les humeurs », accusent-ils. Les pouvoirs publics se montrent laxistes envers les clandestins qui font de la concurrence déloyale, ont-ils déploré. Ils appellent à un dialogue avec le ministère et la direction générale des Transports ainsi que la Sûreté nationale afin de trouver des solutions à ces problèmes. Ils font appel au président de la République pour effacer leurs dettes car, selon eux, seule une décision politique pourra y remédier. Le secrétaire général de l?UGCAA a annoncé pour sa part la mise en place d?une commission spéciale chargée de la préparation d?un dossier sur la situation des commerçants et des artisans qui sera soumis au gouvernement et à l?Assemblée populaire nationale (APN). Ce dossier contiendra toutes les propositions de son organisation, a-t-il précisé.


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