Algérie

Ils contestent la surenchère sur les licences des Moudjahidin


Les taxis d’Oran en grève les 5 et 6 janvier Les usagers des taxis pourraient avoir de sérieux problèmes dans leurs déplacements les 5 et 6 janvier prochains. Et pour cause, le bureau syndical des taxis et transporteurs (SNTT), réuni en session extraordinaire, vient de décider d’une grève de deux jours. Le transport sera donc très handicapé durant ces deux jours à travers Oran, les syndicalistes paraissant décidés à faire adhérer à cette décision, prise lors d’une réunion tenue le 20 décembre, le maximum de taxis. Déjà, est-il à rappeler, ces journées de protestation contre la surenchère sur les licences d’exploitation de taxi des Moudjahidin allaient débuter, initialement, le 14 du mois en cours. Le mouvement de grève a été reporté en raison des évènements phares organisés en cette période à Oran, à savoir la visite du président de la République et la réunion de l’OPEP. A ce propos, le coordinateur national du SNTT, M. Bouadjmi, précise: «Nous ne pouvions proclamer des journées de grèves alors que notre ville recevait des invités de marque pour un évènement international.» Et d’ajouter: «De plus, avec la visite du président de la République, nous avions jugé sage de reporter les journées de protestation à une date ultérieure.» Ainsi donc, les exploitants de taxi, épaulés par leurs représentants syndicaux, maintiennent leur préavis de grève, et ce, explique-t-on, «après avoir usé tous les recours et frappé à toutes les portes». Et ces journées de protestations ont été décidées, tient-on à souligner, suite à «la situation préoccupante vécue par l’ensemble des transporteurs». «Le point de discorde, explique-t-on, reste sans conteste les licences d’exploitation des moudjahidin et ayants droit.» «Les ruptures subites des contrats et une surenchère sans pareille sur les licences qui voient ainsi leur prix augmenter exagérément ont mis de nombreux taxis dans des situations financières difficiles, certains s’étant même retrouvés face à la machine judiciaire pour s’être trouvés en rupture de paiement de leurs crédits véhicules octroyés par des banques, dont la Société générale. Les syndicalistes et leurs adhérents ne vont évidemment pas par trente-six chemins, mettant en cause la direction des moudjahidin qui «a promis, dit-on, lors d’une réunion, de mettre à la disposition des taxis 600 licences d’exploitation». «Cette promesse, datant du 5 juillet dernier, n’a pas été tenue», insistent les syndicalistes. Mais avec cette grève, ne sont-ce pas finalement les usagers qui vont en payer le prix? «Nous ne voulons pas pénaliser nos clients mais nous aussi avons des familles à nourrir et sommes obligés de marquer la quotidienneté pas ce genre d’actions à même de faire prendre conscience aux décideurs de notre impact», dira Mohamed, exploitant de taxi qui ne sait pas faire autre chose que de conduire son véhicule, sa seule activité depuis plus de 30 ans. «Nous nous excusons à l’avance auprès des usagers qui comprendront, nous n’en doutons pas, que nous vivons une situation dramatique», conclut-il. Zitouni M.
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