Algérie

ILS CONSIDÈRENT LEUR GRÈVE DE HUIT JOURS COMME UNE GRANDE REUSSITE L'ultimatum des communaux d'Alger



Les communaux de la capitale ont bouclé, hier, leur grève de huit jours entamée dimanche dernier avec la satisfaction d'avoir administré une belle leçon d'une adhésion «inattendue» tant leur grogne est grande.
Mohamed Kebci - Alger Le Soir) - Une grogne que ce débrayage n'a fait qu'exacerber davantage. D'où l'ultimatum de 15 jours qu'ils viennent de lancer à leur tutelle, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. C'est là la résolution de la réunion, avant-hier, des secrétaires généraux des sections syndicales au niveau des communes de la capitale. Un ultimatum qui aurait pu être de courte durée tant les travailleurs, selon le chargé de l'organique et de la communication au sein de cette coordination relevant de la Centrale syndicale, «veulent radicaliser leur mouvement de contestation». Eux qui ont hâte de «répliquer» comme il se doit à la tutelle, pour son silence et son dos tourné à leurs doléances, à travers une grève qui sera, cette fois-ci, illimitée. Si, bien entendu, d'ici là, soit à l'expiration de cet ultimatum, le ministère de l'Intérieur ne daigne pas se manifester. Et encore, faudra-t-il compter, avertit Arezki Amrani, avec le caractère scellé et non négociable des deux points en tête de leurs revendications : un salaire minimal de 40 000 dinars pour tous les travailleurs communaux et l'intégration dans leurs postes, de tous les travailleurs contractuels et temporaires avec effet rétroactif depuis 2008. Notre interlocuteur dénoncera aussi la dernière «sortie» de l'union locale de la wilaya d'Alger qui a tenu à «vulgariser » une convention paraphée d'avec le syndicat des travailleurs de Netcom. Une convention tout ce qu'il y a de très récent tout comme l'est la plateforme de revendications de ces travailleurs. A contrario de celle des communaux qui remonte à un peu plus d'une année. Ce qui, selon Amrani, participe de la logique de déstabilisation orchestrée par l'UGTA à l'encontre de cette coordination trop «bruyante» qui va à l'opposé du syndicalisme soft, marque de fabrique de la Centrale syndicale.


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