Ils attendent un relogement depuis 2006

Malgré toutes les opérations de relogement effectuées dernièrement, par la wilaya, au profit des habitants mal-logés, les protestations contre la crise du logement se poursuivent encore. Hier, ce sont les habitants du bidonville, situé à Sidi Chahmi qui se sont regroupés, en face du siège de la wilaya, brandissant des banderoles et demandant un relogement comme les autres habitants des bidonvilles. Selon les protestataires, ils occupent les lieux depuis 2006, dans des conditions de précarité désastreuses, des eaux usées à ciel ouvert, des « habitations » dépourvues de toutes commodités avec le risque des maladies, engendrées par les eaux stagnantes. « Depuis plus de 10 ans, que nous occupons ce bidonville, aucun signe d'espoir pour avoir un logement. Nous sommes plus de 1.000 familles, habitant ce quartier et nous attendons, encore, d'être relogées », a déclaré, dans un ton de colère, un des manifestants.Un autre père de famille enchaîne en criant, haut et fort, que « les opérations de relogements ne sont effectuées que pour libérer des terrains destinés à des projets bien précis. Lorsqu'il n y a pas urgence et besoin d'assiette de terrain, les autorités locales ne voient pas utilité de loger les gens habitant dans la précarité ». Estimant que la priorité a été donnée à d'autres quartiers et lésés d'autres, les manifestants réclamaient leur relogement, dans les plus brefs délais, après avoir passé une nuit blanche avec les dernières pluies torrentielles qui se sont abattues, sur Oran, causant des dégâts considérables, à ces habitations de fortune.« C'est l'hiver et les conditions de vie dans ce bidonville deviennent, de plus en plus, difficiles. Nos enfants sont souvent malades. Les familles ne supportent plus cette précarité au point où un de nos voisins a tenté de se suicider. Nous voulons avoir droit au logement comme les autres », a lancé un jeune, au milieu de cette foule. Un cri de détresse que ces habitants veulent faire entendre, au wali d'Oran, avec espoir d'être relogés, avant une catastrophe.