Ils attendent un relogement depuis 1975: Protestation des mal-logés devant la wilaya

La contestation gagne du terrain chez les demandeurs du logement social. Hier, plus de 200 personnes se sont rassemblées devant le siège de la wilaya pour réclamer un toit. Ces familles attendent depuis 1975, date à laquelle ils avaient déposé leurs dossiers à l'OPGI. Ils sont au total plus de 1000 familles ayant postulé pour un logement social entre 1975 et 2017. Après plusieurs rassemblements organisés en 2016 devant la wilaya et l'agence OPGI de Gambetta, les contestataires reviennent à la charge avec pour mot d'ordre, avoir un toit au même titre que les bénéficiaires de Bir El-Djir qui seront relogés avant la fin de l'année à Belgaïd.Si certains avaient déposé leurs dossiers à l'OPGI de Sidi El-Houari, d'autres affirment avoir entrepris la même démarche auprès de l'agence OPGI de Gambetta. «Nous avons reçu des promesses de la part de l'ancien wali que nos logements sont en cours de réalisation, mais à l'heure actuelle aucune suite ne nous a été donnée», ajoute-t-on. Parmi eux des handicapés, des enfants de chouhada... Ces familles précisent également que la commission d'attribution chargée d'étudier les dossiers des postulants ne s'est jamais penchée sur leur cas puisque jusqu'à présent aucun demandeur ayant déposé son dossier depuis plus de trente ans n'a obtenu un logement. Une situation que les concernés n'arrivent pas à comprendre. Ils se disent tous en possession de récépissés mentionnant le nombre de points. «Nous nous sommes plusieurs fois déplacés à l'agence OPGI de Gambetta pour avoir des explications mais malheureusement aucune information n'a filtré pour répondre aux doléances des demandeurs», souligne-t-on.
Les familles dénoncent ce parcours de combattant entre les différentes administrations et signalent également le manque de communication de la part des instances locales. Ils lancent un appel pressant au wali d'Oran pour prendre en charge leurs doléances. Ils exigent dans ce registre des réponses concrètes de la part des responsables locaux et appellent à ce que la lumière soit faite sur des milliers de demandeurs qui attendent leur relogement depuis des lustres.