Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) se
mettra en grève à partir du 23 novembre, si d'ici là la tutelle n'engage pas un
dialogue à même de désamorcer la situation.
Le président du SNPSP a déclaré
hier, lors d'une conférence de presse tenue en son siège à Alger, qu'un cycle
de grèves de 3 jours reconductibles toutes les semaines sera engagé, et ce à
partir du 28 novembre prochain. Le président du SNPSP impute la responsabilité
de cette situation de blocage à la tutelle qui a fermé la porte du dialogue
depuis la dernière réunion tenue le 22 juillet dernier au ministère de la Santé
avec Saïd Barkat.
La continuité du dialogue «n'a
pas eu lieu et le ministère s'est mis depuis dans un mutisme total», a déclaré
le président du syndicat, Lyès Merabet. Paradoxalement, souligne le
conférencier, au ministère de la Santé on continue à parler de dialogue ; en
attestent les sorties du ministre dans les médias où il fait toujours référence
aux vertus du dialogue. «Nous rappelons que le SNPSP n'est pas un syndicat qui
opte si facilement pour le débrayage, conscient de nos missions. Nous userons
de tous les moyens pour ne pas parvenir à la grève comme ultime recours pour
faire aboutir nos droits», a expliqué Merabet. Ce dernier a rappelé :
«Pourtant, le ministre lui-même nous a promis lors de cette réunion (22
juillet) qu'il se pencherait sur les dossiers qui lui ont été soumis. Mais
depuis cette date, aucune nouvelle sur ce qui est supposé être fait et nous ne
sommes au courant de rien», a encore expliqué le président du syndicat.
Le SNPSP dit ne pas reconnaître
le statut particulier et le régime indemnitaire qui seraient actuellement à
l'étude au niveau de la chefferie du gouvernement. «Notre syndicat n'acceptera
pas un statut et un régime indemnitaire fait unilatéralement par le ministère
de la Santé».
La question du statut particulier
(mouture cosignée avec le ministère en mars 2008) et l'ouverture des
négociations sur le régime indemnitaire figurent parmi les principales
revendications des praticiens de la santé publique. La question de passage d'un
grade à l'autre et le plafonnement des primes et salaires sont aussi cités.
L'entrave aux libertés syndicales
constitue également un chapitre qui fâche. Le SNPSP revendique aussi
«l'élargissement au profit des praticiens généralistes de la santé le droit à
la procédure de cessibilité du logement de fonction, à l'instar des autres
corps de la Fonction publique. Ils réclament aussi un week-end comme édicté par
la loi. Actuellement, se plaignent-ils, «nous n'avons droit au repos que le
vendredi, alors que nous travaillons le jeudi et le samedi».
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Posté Le : 04/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com