Ils appellent à une grève et un sit-in: Les enseignants du primaire renouent avec la protestation

La Coordination des enseignants du cycle primaire de l'éducation nationale revient à la charge en appelant à la tenue d'une grève le 31 mars prochain. Ce débrayage sera accompagné d'un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education nationale à Ruisseau, à Alger. Les membres de ladite coordination ont ainsi dénoncé le non-respect des engagements de la tutelle, annoncés le 05 décembre 2019.Dans un communiqué rendu public, via sa page Facebook , la Coordination nationale des enseignants du primaire a décidé de reprendre le mouvement de grève pour s'insurger contre le « silence » affiché par le ministre de l'Education à l'égard des revendications « légitimes » des enseignants du primaire. Pourtant, soulignent-ils dans le communiqué, la tutelle s'est engagée, le 5 décembre dernier, à concrétiser ou à répondre effectivement à une série de revendications dans une déclaration officielle (une déclaration qui a été rendue publique et diffusée largement par les médias), est-il indiqué.
Faut-il le rappeler, le ministère de l'Education nationale a pris une série de mesures en réponse aux revendications soulevées par les professeurs d'enseignement primaire, relatives aux volets pédagogiques et socioprofessionnels. Le département M. Mohamed Oudjaout s'est engagé à appliquer les dispositions du décret présidentiel 14-266 de 2014 au plus tard le 31 mars 2020. Il a aussi promis de procéder à l'unification des fiches pédagogiques. En annonçant qu'elles devraient être exploitables sur la plateforme numérique de l'Education nationale à compter de février 2020.
Il y avait aussi des engagements pour le remboursement des enseignants ayant dispensé, en dehors des heures officielles, des cours de soutien aux élèves souhaitant perfectionner leurs compétences notamment ceux de fin de cycle primaire. Le ministère a également promis de créer le poste d'encadreur pédagogique pour libérer les enseignants du primaire des tâches supplémentaires et qui ne relèvent pas des misions purement pédagogiques. Et de régler le problème des salaires et des primes non payés à temps. Quant aux revendications portant révision des programmes, des méthodes d'enseignement et allègement du cartable, la tutelle avait annoncé l'organisation d'une « large consultation » en y associant tous les membres de la famille éducative. Les rédacteurs du communiqué ont également rappelé que « le président de la République s'est engagé à améliorer la situation sociale et professionnelle des enseignants du primaire ».
Mais, presque un an après, les enseignants du cycle primaire n'ont rien vu venir, ce qui a motivé leur décision pour renouer avec le mouvement de débrayage et de contestation.