Algérie

Ils animeront un concert vendredi



Ils animeront un concert vendredi
Scène - Les Abranis, le groupe légendaire du rock kabyle, se produiront, ce vendredi, à la salle Ibn Khaldoun et ce, à l'initiative de l'établissement Arts et Culture.A cette occasion, Sid Mohand-Tahar, dit Karim Abranis, le leader du groupe, a animé, hier, à l'espace culturel Mustapha-Kateb, à la rue Didouche-Mourad, une conférence de presse, où il s'est dit heureux de retrouver, une fois encore, son public. Et il est d'autant plus heureux, dit-il, d'animer un concert dans le cadre des festivités de Yennayer, le nouvel an berbère.Le groupe Abranis a 40 ans d'existence «Nous existons depuis 40 ans», a dit Si Mohand Tahar, estimant que depuis 1964 à 2014, en passant par le vinyle, la cassette puis le CD, le groupe a acquis de l'expérience et atteint une grande maturité.«Le groupe n'a pas disparu. Nous sommes toujours là. Nous sommes sollicités. Abranis est un groupe actif, disponible», a-t-il soutenu, et de renchérir : «La devise du groupe est l'adaptation. En effet, au fil des années, voire des décennies, nous nous sommes adaptés à chaque époque. Car il le faut pour continuer à exister. Nous essayons d'être à jour avec les nouvelles techniques de prise de son, d'arrangement et de la musique que nous composons.» Si le groupe a assuré pendant quatre décennies son existence sur la scène musicale algérienne, c'est parce que ce dernier n'est pas seulement une formation musicale, mais, selon Sid Mohand-Tahar, «un concept», c'est-à-dire, a-t-il expliqué, «de nombreux artistes ont évolué au sein du groupe, au total 48 musiciens. C'est un groupe qui se régénère». Sid Mohand-Tahar, pour qui la culture est une source de richesses, une énergie, a, ensuite, dit que le groupe a cessé de faire des chansons sentimentales. «Avec le temps, les Abranis connaissent une nette évolution, une maturité dans la démarche, dans la musique, il y a une recherche constante dans les sons et même dans les textes. Nous faisons de moins en moins de chansons sentimentales. Nous sommes beaucoup plus portés sur des textes d'auteurs, plus intellectuels, des textes qui poussent à la réflexion», a-t-il souligné.Ainsi, et depuis des années, le groupe Abranis s'est investi dans la chanson engagée, à travers la traduction en musique de ce que ressent l'individu dans la société. Le groupe s'intéresse aussi au patrimoine «Nous chantons des textes que nous puisons dans le terroir. Nous avons d'ailleurs chanté des textes de Si M'hand U Mhand. Musicalement, c'est du rock, mais au niveau des textes, c'est authentiquement berbère», a-t-il déclaré, et d'ajouter : «La musique contribue à la sauvegarde de la culture. Le groupe contribue humblement à faire connaître et promouvoir notre spécificité culturelle dans les pays que nous visitons.»- Celui qui estime que la musique est quelque chose que l'on ressent au plus profond de soi, qu'elle est un plaisir pour faire plaisir, soutient qu'il y a une continuité du groupe, puisque, à chaque fois, il y a des artistes qui intègrent la formation et d'autres qui s'en vont ? un va-et-vient enrichissant, puisque chacun apporte sa touche personnelle, sa sensibilité, son expérience. D'ailleurs ses deux fils, Youva et Belaïd, font partie du groupe. A la question de savoir s'il y a une relève, Sid Mohand-Tahar, pour qui l'aventure des Abranis a apporté une carrière et la possibilité de s'exprimer, donc de vivre sa passion pour la musique, a répondu : «La relève ne se programme pas. Cela se fait par le style, l'esprit qui règne au sein du groupe, tant que l'esprit rock existe, le groupe continuera d'exister.» Ainsi, la relève consiste en la continuité du style. Alors que le groupe ne s'était pas produit depuis 1983, et après une longue traversée du désert, il a fallu attendre 2007 pour assister au retour triomphal des Abranis avec deux concerts grandioses au théâtre de verdure et à l'auditorium de la radio algérienne, avec surtout la sortie de leur dernier album en 2011 intitulé Rwaeh qui est de production 100% algérienne, écriture des textes, compositions, arrangements, production et gravure, selon l'interlocuteur.




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