Ils agressent et tuent sans pitié un automobiliste

Les deux principaux accusés condamnés à mort Lors de son audience d’hier, la Cour criminelle d’Oran a condamné les deux mis en cause K.N. et D.A. accusés, d’association de malfaiteurs, vol qualifié, homicide volontaire, incendie et obstruction de la circulation, à la peine capitale. Par ailleurs, pour le dénommé B.A. contre qui juste les deux premiers chefs d’inculpation ont été retenus, la peine de quinze ans de réclusion a été retenue. Les faits de cette affaire remontent au 25 juin de l’année 2005 au niveau de la localité de Boutlélis. Il était une heure du matin lorsqu’un groupe de trois jeunes hommes a obstrué la route à l’aide de blocs de pierres, barrant la route à la voiture de marque Scenic. Devant cet obstacle inattendu, le véhicule a ralenti sa vitesse. Les malfaiteurs, qui étaient embusqués, ont alors surgi et se sont attaqués à l’arme blanche au conducteur. Le croyant mort, ils l’ont enveloppé dans une couverture et jeté sur le bord de la route avant de s’en aller à bord de son véhicule. Cependant, après avoir parcouru quelques kilomètres, ils s’apercevront qu’ils n’ont pas récupéré les papiers du véhicule. Ils ont alors rebroussé chemin vers l’endroit où ils venaient de jeter le corps de leur victime. En fouillant dans les poches de cette dernière, ils se rendront compte que l’automobiliste était toujours en vie. Décidés, ils l’ont achevé en l’écrasant sous les pneus de sa propre voiture. Une dispute a alors éclaté entre les mis en cause, chacun d’eux voulant garder la voiture. Arrivés à un point de non-retour, et constatant que la situation dégénérait, ils ont décidé de se débarrasser de la voiture et l’ont finalement incendiée. Arrêtés, les prévenus ont reconnu leur acte. Appelés hier à la barre, les mis en cause maintiendront leurs premières déclarations. Toutefois, B.A. niera avoir participé au meurtre. Face ces accablantes déclarations, le président de l’audience restera médusé tout comme l’assistance. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public ne trouvera aucun qualificatif pour cette horreur, il requière la peine capitale à l’encontre de K.N. et D.A. et vingt ans de réclusion contre B.A. La défense plaidera les circonstances atténuantes pour ses mandants. A l’issue des délibérations, la peine de mort est retenue à l’encontre des deux premiers accusés alors que B.A. a été condamné à quinze ans de réclusion.