Les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba menacent d'organiser une marche pour protester contre les violations répétées au droit du travail et la non-prise en charge des doléances des travailleurs. Les syndicalistes s'apprêtent d'abord à organiser un sit-in devant le siège du ministère de l'Industrie pour 'protester contre certains dirigeants d'entreprise publics et privés qui continuent à mépriser dans l'impunité la plus totale les droits fondamentaux de leurs employés tout en violant les lois de la République'.
Dans une déclaration de quatre pages datée du 28 novembre, les cadres syndicaux de la zone industrielle de Rouiba affirment que 'cette crise latente est le corollaire des actes totalement illicites et opposés à l'esprit de la loi portant sur l'exercice du droit syndical perpétré par les dirigeants de certaines entreprises privées et publiques qui s'octroient le doit de s'opposer à la constitution de structures syndicales consacrées par la loi fondamentale allant jusqu'à ester l'union locale en justice pour avoir osé remplir ses obligations organiques dans le respect de la loi 90/14 et du règlement intérieur de l'UGTA'. Les cadres syndicaux vont jusqu'à accuser certains dirigeants d'entreprise leur reprochant 'd'agir à contre-sens du pouvoir politique qui par ces temps houleux use du bon sens pour améliorer la situation socioéconomique du peuple et le mettre à l'abri des chants des sirènes qui tentent de nuire à la stabilité de la nation'. Et ils s'interrogent : 'Est-ce à dire que le Printemps arabe a des émules encastrés dans les entreprises économiques qui par leurs méfaits suggèrent l'implosion de la zone industrielle '' Les rédacteurs de la déclaration motivent leurs reproches par les contraintes multiformes du statu quo choisi par les responsables de ces entreprise de leur refus de se conformer à la loi et de remplir leurs engagements consignés dans des accords collectifs.
'On a l'impression que ces responsables dont le premier devoir est de respecter la loi par le fait de leurs actes négatifs suscitent la confrontation', précisent-ils. Et ils citent l'exemple d'un directeur d'unité basée à la zone industrielle qui, selon eux, continue à prendre, en toute impunité, des mesures de licenciement et de sanctions lourdes à l'encontre des travailleurs. 'Ce responsable, licencié déjà par son entreprise puis engagé pour diriger une entreprise bien qu'il soit retraité, semble être au-dessus de la loi en refusant la réintégration des travailleurs abusivement licenciés'. La déclaration cite d'autres exemples où 'le droit du travail est complètement bafoué à l'image de ces entreprises privées qui refusent l'installation d'une section syndicale au niveau de leurs unités'.
Les syndicalistes, qui se sont entretenus avant-hier avec le secrétaire général de l'UGTA, M. Sidi-Saïd disent restés 'attentifs aux démarches que ne manquera pas d'entreprendre le secrétaire général de l'UGTA', tout en n'excluant pas 'l'organisation de mouvements de protestation avec tous les travailleurs de toute la zone industrielle dans le cas où leurs revendications ne seraient malheureusement pas satisfaites'.
M. T.
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Posté Le : 30/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Madjid T
Source : www.liberte-algerie.com