Algérie

Illusion 68e partie



Illusion 68e partie
Résumé : Après mon bain, je me sentis en meilleure forme. Un dîner me revigora davantage, avant que le sommeil ne vint m'emporter dans son tourbillon. Je me réveillais aussi fraîche qu'une fleur. Mais mon enthousiasme ne dura pas. Youcef n'était pas rentré. Je tente de le joindre. En vain. Pour la deuxième fois, je sentais que mon mari me mentait.
Je n'étais pas à proprement parler inquiète. Mais plutôt furieuse. J'avais l'impression qu'on me menait en
bateau.
Mon téléphone se met à vibrer. Je regarde le numéro. C'était encore 'Les femmes en difficulté".
Je décroche nerveusement, avant de débiter :
-Quoi encore, que me voulez-vous, ce qui m'est arrivé ne vous suffit pas '
Une voix timide me répond :
-Excusez-moi. Je suis la secrétaire générale, la femme qui est passée vous voir à la rédaction. Nous sommes désolées pour tout ce qui vous arrive. Malgré vos blessures, vous avez fait un papier extraordinaire.
Nous sommes toutes très fières de vous. Je ne devrais pas appeler si tôt, mais c'était juste pour vous informer que nous avons organisé une petite réception en votre honneur vers la mi-journée au siège de notre association. Nous tenons vraiment à ce que vous soyez présente.
-Très sympa. Mais vous m'en voyez navrée, je ne pourrais pas assister. Je suis très prise ces derniers temps.
-Même pas pour une petite demi-heure. Nous avons pensé que...
-Non. Je ne pourrais pas assister. Je suis désolée. Je n'aimerais pas qu'on me dérange davantage. Mes nerfs sont à fleur de peau ces derniers temps. J'ai assez d'ennuis comme ça. S'il vous plaît laissez-moi tranquille.
Je raccroche et éteins mon portable. Puis je me rappelle Youcef. Je rallume l'appareil et recompose son numéro. Rien. On dirait que la terre l'avait englouti !
Je m'habille hâtivement avant de quitter mon appartement et de descendre quatre à quatre les escaliers de l'immeuble.
Je n'avais pris que mes papiers, et les clefs de mon véhicule. J'avais oublié mon portable !
Non ! Mon dieu, je vais devenir dingue !
Je m'apprêtais à remonter chez moi lorsqu'une voix m'interpelle :
-Que fais-tu donc dehors à cette
heure-ci '
Je me retourne vivement. C'était la voix de mon mari. Il était garé non loin de moi et me souriait :
-Où vas-tu donc si tôt '
Je n'arrivais pas à prononcer un mot, mais je lui lançais un regard qui en disait long sur mes pensées. Non seulement il n'était pas rentré de la nuit, mais il ironisait sur mon inquiétude !
J'avais envie de l'étrangler !
Il descendit de son véhicule et s'approcha de moi :
-Je suis désolé. Nous avons un peu prolongé ce dîner. J'ignorais qu'il faisait déjà jour au moment où je m'apprêtais à rentrer.
Il tente de me prendre la main, mais je devance son geste :
-Ne me touche pas. Tu es inconscient. Pourquoi n'as-tu pas pensé à appeler '
Il hausse les épaules :
-Je ne pensais pas tarder autant.
-Ah bon ' Monsieur s'était embringué dans les folies nocturnes avec des... Avec qui tu étais donc '
- Je te l'ai déjà dit. Des amis que j'avais perdu de vue depuis très longtemps.
-Je n'en crois pas un mot. Vaut mieux me dire toute la vérité.
-Quelle vérité ' Je te jure que j'étais avec d'anciens copains. Tu ne me crois pas '
-Non.
-Comme tu veux. Je te rappelle seulement que nous sommes à l'extérieur de l'immeuble, et qu'on risque de nous surprendre ou d'entendre nos éclats de voix.
Je hausse les épaules :
-Eh bien tant pis. Tu l'auras voulu.
-Remontons chez nous. Cela vaudrait mieux pour une causette en tête à tête.
(À suivre)
Y. H.


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