Il y a urgence à réagir

Incidents à la fin du match JSMS - ASO
D'aucuns savent que le phénomène de la violence est difficile à éradiquer d'une manière définitive, mais, force est de reconnaître que lorsqu'on ne bouge pas, il persistera et deviendra un mal si dangereux qu'il risque de mener à mort d'homme.
Depuis le dernier symposium de la FAF, on s'aperçoit qu'aucune initiative n'est prise par l'instance fédérale pour, ne serait-ce, qu'appliquer les 18 recommandations des ateliers intitulés: «Moralisation du football et lutte contre la violence». Les responsables du football algérien se devraient, au moins (on dit bien, au moins), prendre leurs devants sur ce phénomène dès le début de la phase-retour décisive des championnats de différents paliers, par de multiples opérations de sensibilisation et de «moralisation» justement au profit des supporters, joueurs, dirigeants pour tenter de réduire ce phénomène de la violence qui nuit à la société toute entière. Les derniers actes de violence qui se sont produits à Skikda sont bien là pour témoigner de l'«Urgence» des réactions contre ce phénomène «destructeur» avant qu'il ne soit trop tard. Samedi soir, des incidents ont été signalés au stade 20-Août 1955, au centre-ville de Skikda après le match opposant la JSMS locale à l'ASO Chlef, pour le compte de la 24e journée du championnat de Ligue 2 Mobilis. Ces incidents se sont déclarés dans un premier temps dans les tribunes du stade du côté des supporters locaux, après le coup de sifflet final de l'arbitre avant de se propager dans les quartiers jouxtant le stade. Selon le chef de sûreté de wilaya, le commissaire principal, Mohamed Khazmat, plusieurs blessures ont été enregistrés parmi les supporters de la JSMS en plus de dégâts matériels signalés, notamment des vitrines de magasins vandalisées, des pare-brises de voitures cassés aux allées du 20-Août 1955 et dans le quartier Merdj Dib. Il est à signaler que le match nul concédé par la JSMS (0-0) vient après trois défaites consécutives contre le CRB Aïn Fakroun, la JSM Bejaia et l'AS Aïn M'lila. De plus, et c'est aussi grave ce qui s'est passé avant le match où l'équipe technique de la chaîne de télévision privée, Dzaïr TV, a été empêchée d'assurer la retransmission de ce choc, comme rapporté dans notre précédente édition. Des témoins oculaires ont rapporté qu'une une fois arrivés au stade, les journalistes et techniciens de ladite chaîne ont été accueillis par des jets de projectiles, histoire de les pousser à rebrousser chemin et renoncer à la retransmission de cette rencontre, avant de passer à des menaces par la force. A ce moment là, la décision a été prise de quitter les lieux afin de parer à toute mauvaise nouvelle, tout en informant la Ligue de football professionnel des motifs derrière cette décision. Ainsi, et selon la réglementation en vigueur et notamment l'article 104 du code disciplinaire le club fautif devrait se voir défalquer des points en plus d'une forte amende. Les supporters qui ont commis cet acte ont plutôt mis de plus en plus leur équipe dans la difficulté. Que cela soit bien précisé! Zetchi aura donc bien des rapports sur ce qui s'est passé à Skikda en espérant qu'il réagisse d'urgence avec le bureau fédéral pour éviter que ce phénomène ne mène à mort d'hommes ce que personne ne souhaite, c'est bien évident.