Algérie

«Il y a une volonté de pousser le peuple au boycott»



C'est ce qu'a déclaré, hier le député sortant Ali Brahimi, qui s'est «réfugié» sous la coupe de l'ANR en chapeautant la liste de candidature de ce parti à  Bouira pour les prochaines élections législatives. Une attaque à  peine voilée envers les partisans du boycott et autres partis politiques qui ont pris la décision de ne pas participer aux prochaines échéances. Selon l'ex-dissident du RCD, «voter est le seul moyen de changer la société, nous n'avons aucune autre alternative». Le tête de liste de l'ANR à  Bouira motive ses attaques par le fait que «l'Algérie a besoin d'un changement pacifique et seule la participation massive aux élections sera capable de ce changement». Connu pour son langage virulent envers le pouvoir, le conférencier a déclaré que même les décideurs sont pour l'option du boycott : «Il y a une volonté certaine de la part du pouvoir de pousser le peuple au boycott. La preuve, la pomme de terre est à  100DA alors que l'Etat a investi plus de 200 milliards de dinars durant les dix dernières années pour le secteur agricole.» Et d'enchaîner : «Ce pouvoir a même peur d'un taux de participation avoisinant les 20%, ce qui lui ferait perdre sa crédibilité.» Pour motiver sa participation à  ces élections à  la tête de l'ANR, l'ex-député indépendant explique qu'il partage les idées républicaines de cette formation politique. L'intervenant, qui a présenté la composante de sa liste aux journalistes, a également exposé les grands axes de son programme. A ce sujet, à  propos de la crise institutionnelle du pays, Ali Brahimi note que la gestion autoritaire et centralisée de l'Etat a consacré la répression, la fraude électorale et la corruption. Il a aussi abordé d'autres points : la crise identitaire, culturelle et politique du pays, la crise sociale, la réforme politique et institutionnelle. «La prochaine Assemblée a pour objectif la révision de la Constitution», a-t-il conclu. 


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