Il y a une année intervenait le cessez-le-feu après 34 jours d?agression israélienne contre le Liban
Nasrallah promet « une surprise » à Israël en cas de guerre C?était une belle matinée celle du 14 août 2006 : la lumière inondait Beyrouth meurtie par un mois de sauvagerie. En ce petit matin de cessez-le-feu, des tracts largués par l?aviation israélienne demandaient en arabe aux Libanais : ?Serez-vous capables de payer ce prix à nouveau ??. Le prix ? Près de 12 000 morts libanais, dont un tiers d?enfants, environ un million de réfugiés, soit un quart de la population, la destruction de l?infrastructure du pays et un blocus maritime et aérien. Sans compter un million de bombes à sous-minutions larguées par Israël et qui n?ont pas explosé devenant des engins de la mort. Mais à peine sorti de la guerre, le Liban renoue avec les joutes politiques entre une « majorité » antisyrienne et l?opposition menée par Michel Aoun et le Hezbollah. D?ailleurs, mardi soir, fêtant la « victoire divine » contre la « maison d?araignée » (une parabole de Nasrallah pour qualifier Israël), le chef du Hezbollah a défini ses ennemis. « Les Etats-Unis interviennent jour et nuit pour empêcher une solution et la formation d?un gouvernement d?union (principale revendication de l?opposition », a-t-il déclaré dans un discours retransmis sur grand écran dans le fief chiite dans la banlieue sud de Beyrouth. Hassan Nasrallah a affirmé que le Hezbollah soutenait toute tentative de règlement de la crise. « Aujourd?hui, il y a de nouveau des efforts, pour aboutir à une solution, engagés par le président du Parlement, Nabih Berri. Nous soutenons ces efforts et toutes les initiatives pouvant mener à une solution », a-t-il dit. Nasrallah n?oublie pas de lancer un avertissement aux Israéliens - dont le Premier ministre Ehud Olmert faisait le jour même une tournée sur le « front nord ». « Sionistes, si vous pensez attaquer le Liban, je vous réserve une surprise qui changera le cours de la guerre et le destin de la région », a lancé le chef du Hezbollah. « Toute nouvelle guerre contre le Liban vous sera très coûteuse », a-t-il averti. « Nous ne voulons pas la guerre mais nous devons être prêts (...) Comme je vous ai toujours promis la victoire, je vous la promets de nouveau », a lancé le leader libanais. « Est-ce Nasrallah va nous entraîner dans une nouvelle aventure sans demander l?autorisation de quiconque ? », s?est demandé une « source ministèrielle » citée hier par le quotidien An Nahar. Le Hezbollah a été accusé par des pays arabes ainsi que par des partis de la majorité antisyrienne d?avoir mené une « aventure » en capturant deux soldats israéliens à la frontière israélo-libanaise, prétexte de l?agression contre le Liban. Cité par l?AFP, le ministre israélien des Infrastructures, Binyamin Ben Eliezer, membre du cabinet de sécurité, a affirmé mercredi qu?il fallait « prendre au sérieux » le chef du Hezbollah. « Il (Nasrallah) n?a jamais menti, il fait certes preuve d?arrogance, mais il fait ce qu?il dit », a affirmé Binyamin Ben Eliezer, également ancien ministre de la Défense, à la radio militaire. « Lorsqu?il dit qu?il dispose de 2 000 roquettes, je le crois, mais je ne connais pas la surprise à laquelle il a fait allusion », a ajouté le ministre. « Une guerre sur deux fronts au Liban et en Syrie n?est pas à exclure », a poursuivi Binyamin Ben Eliezer. M. Ben Eliezer a également affirmé que l?Etat hébreu ne souhaitait pas de conflit avec la Syrie mais a indiqué qu?il devait se préparer à toute éventualité. « Israël ne veut pas la guerre, et la Syrie, selon nos estimations, ne la souhaite pas non plus, et c?est pourquoi, il n?y a aucune raison pour qu?un conflit armé éclate », a déclaré hier le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, lors d?une visite sur le Golan occupé.
Posté Le : 16/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adlène Meddi
Source : www.elwatan.com